Eklablog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ici seront publiés toutes les fictions que j'écris, qu'elles soient de Naruto, Death Note, Zelda... ou autres?

One Shot 14: Une histoire de peine et de joie

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, voici le One Shot le plus long de ma carrière à aujourd'hui. En effet, il ne fait non pas 3, non pas 5, non pas 10, non pas 15, mais 18 pages! Alors oui, il va vous falloir du courage pour le lire (et j'espère que vous le trouverez), mais aussi oui, j'ai énormément apprécié de l'écrire (sur une durée d'environ 6 mois... Oui, ça fait déjà six mois... Dur dur...), et j'espère que vous prendrez tout autant de plaisir (mais moins de temps (a) ) pour le lire!

Sans plus attendre, régalez vous!

Bonne lecture!




Gaara était assis, pensif, sur son lit. Dormir? Pourquoi faire? Il n'était pas fatigué. Sortir? Pour aller où? Il n'avait pas d'ami à aller voir. Finalement, il se contenta de se coucher et d'écouter de la musique. La nuit passa, il ne fit rien, il ne dormit pas non plus. Après tout, cela ne lui aurait servi à rien. Il regarda le soleil se lever lentement. Il se leva, éteignit son lecteur mp3 qui arrivait en fin de batterie, alla se doucher, s'habilla, et partit pour le lycée.

Son portable sonna.
"Hm?
-C'est Temari.
-Hn.
-T'es encore parti sans rien dire à personne ou c'est moi?
-Hn...
-D'accord, j'ai compris. On se retrouve au lycée."

Il se replongea dans ses pensées. Il chercha l'intérêt de sa vie. Il n'en trouva aucun. Était-il vraiment destiné à être inutile? Oui. Ça devait être le cas. Sinon, il aurait déjà trouvé quelque chose de bien. Mais il était fait pour s'ennuyer pendant ses meilleurs jours, et sinon, souffrir. Il savait ce que c'était. Sa mère était morte en accouchant de lui. Kankuro et Temari, qui étaient jumeaux, le lui avaient inconsciemment fait payer. Puis, cette année, après les 18 ans de son frère et sa sœur, son père s'était fait tuer lors du braquage de la banque où il travaillait. Depuis, Temari s'était mis en tête de le prendre en charge, alors que Kankuro était parti faire sa vie.

Gaara s'arrêta devant le portail. Il le regarda d'un air dépité. Fallait-il vraiment qu'il retourne dans cette prison? Après tout, pourquoi pas? Ici ou ailleurs, quelle différence? Autant entrer. Bien sur, c'était désert. Il s'assit sur un banc et attendit. La cour se remplit petit à petit de lycéens en uniformes, dont seule la couleur des cravates changeaient parfois. Puis il entendit une voix féminine derrière lui.

"Eh! Me refait plus jamais ce coup là, d'accord, Otōtosan' (Petit frère)?
-Hn.
-Ah... Je vois... Tu déprimes...
-Non, jure.
-Si t'as envie d'en parler...
-Hn. C'est la fin de cette conversation."

Il se leva et s'éloigna. Il partit directement pour sa salle de cours. Après tout, si c'était son destin, pourquoi pas? De toute façon, ici ou ailleurs, quelle différence?Autant abréger. Plus vite il y serait, plus vite les cours commenceraient, plus vite ils termineraient, et ainsi de suite. Il monta les escaliers, une marche, une marche, une marche... Il montait lentement, mais au moins, il bougeait. Au moins, il était vivant. Mais si la vie se résume à ça, autant ne pas bouger et mourir.

Il fut interrompu dans ses pensées par deux élèves de la même promotion que lui. Ils se connaissaient depuis toujours, et ils étaient les meilleurs amis du monde. Mais lui n'avait pas d'ami. À quoi bon? Pour combler les moments où il se sentait seul? Il préférait être seul, de toute façon. Pas besoin d'avoir quelqu'un à gonfler tout le temps. Pourtant, eux, ils avaient l'air d'aimer passer du temps ensemble. C'était une fille et un garçon, et l'amitié se lisait clairement sur leurs visages et dans leurs yeux. La fille avait les cheveux roses, des yeux verts, et un sourire qui semblait ne jamais la quitter. Le garçon, quant à lui, était blond, avait les yeux d'un bleu enfantin, tout comme son propre sourire et sa façon de parler.

La fille l'interpella, au grand regret de celui-ci.

"Eh! Gaara-san!
-Hn?
-Tu vas bien?
-Hm.
-Aller! Fait un effort! Je t'ai jamais entendu parler!
-Laisse tomber, Sakura, intervint son ami. Il veut pas parler, il parlera jamais.
-C'est pas toi qui dis tout le temps qu'il faut jamais abandonner?
-Si. Mais Gaara à déjà passé la limite du 'Si vous persévérez, vous réussirez'. Lui il est au stade 'Arrête de me parler ou je te casse une jambe'.
-Tais-toi, Naruto. Tu dis n'importe quoi."

Gaara profita de la discussion pour s'éloigner. Il était habitué. Tous les jours, cette fille venait lui dire bonjour, lui demander comment il allait... Mais jamais il n'avait répondu. Il n'avait jamais vu un tel acharnement. Au moins, il pouvait dire à sa sœur que cette Sakura était celle avec qui il s'entendait le mieux...

Il arriva à la salle de cours. Il s'installa, sortit son bloc note et un stylo, puis attendit. Petit-à-petit, la salle se remplit, tout comme la cour, d'étudiants plus ou moins bizarres, dont le comportement se rapprochait parfois de celui de babouins, pour certains. Ils sortirent tous petit à petit leurs ordinateurs portables. Comme d'habitude, le groupe des emmerdeurs passa près de lui, et un "Alors, clodo, toujours avec ton vieux bloc?" fut lancé par l'un d'eux. Gaara se contenta de répondre avec un "Hn..." très explicite.

Enfin, Sakura et Naruto entrèrent. Elle se dirigea directement vers Gaara. Son ami la suivit sans grand enthousiasme. Ils s'assirent sur la rangée juste derrière Gaara. La rose lui tapota l'épaule. Il ne se retourna pas, mais elle lui parla quand même.

"Tu sais, Gaara-san, si tu as besoin de quoi que ce soit... On manque de pas grand chose chez moi. Alors... Je serais heureuse de t'aider...
-Hm...
-Et... Si tu veux pas parler, je te forcerai pas. Mais si jamais tu veux parler, tu peux être sur que tu seras écouté.
-Hn... fit-il avec un signe de tête.
-Ah... Et... Ma sœur a eu un nouvel ordinateur, alors... Si tu veux, je peux te passer l'ancien... Il est en très bon état, et tout ce dont un étudiant à besoin est installé dessus.
-Hm... D'accord.
-Hein? cria-t-elle presque tant elle était surprise. Tu... Tu es vraiment d'accord?
-Hm, fit-il avec un signe de tête.
-Et ben... Super, alors..."

Le professeur entra a ce moment et tout les élèves se levèrent pour le saluer. Gaara suivit le cours sans rien dire. Déjà, il avait parlé à Sakura, ce qui était, elle en avait conscience, extraordinaire. Le blond, lui, était ébahi. Finalement, même sa propre devise l'avait surprise. Il espérait juste ne pas faire un rêve. Gaara avait parlé! Il n'avait dit qu'un mot, mais il avait parlé.

Un peu plus tard, Gaara sortit de la salle, suivi par les autres élèves. Il marcha jusqu'à la cour où il s'assit sur un banc en attendant la fin du temps de repos. Il vit Sakura arriver. Son premier réflexe fut de se lever pour partir, mais, sans savoir pourquoi, il s'arrêta. La fille au cheveux rose l'interpella. Il ne se retourna pas, mais montra néanmoins un signe d'attention qu'il ne comprit pas lui même.

"Chez moi, Gaara-san, on a pas l'habitude de parler à certaines personnes. Quand j'ai parlé de toi à mes parents, ils ont eut un geste méprisant.
-Hm.
-Mais je voulais que tu saches que j'en ai rien à faire. Après tout, tu vaux pas moins qu'eux!
-...
-Je connais pas ta vie, et c'est peut-être pas si mal. Mais il y a quand même quelque chose que j'aimerais comprendre.
-Hm?
-D'où vient ton pragmatisme? Qu'est-ce qui fait que tu es toujours si blasé de la vie?
-...
-J'aimerais vraiment savoir.
-Ce n'est pas nécessaire, dit-il enfin.
-Et si je te propose un marché? Pour chaque chose que tu me racontes, je t'en racontes une.
-Non. Il existe des plaies qu'il ne vaut mieux pas rouvrir.
-... Je comprends... Merci de m'avoir écoutée et répondu."

Gaara, ne voulant pas continuer la discussion, partit vers les vestiaires. Les cours passèrent; et il rentra chez lui, devançant largement, une fois de plus, sa grande sœur. Il pénétra dans sa chambre et s'assit sur son lit. Il ferma les yeux et se posa plusieurs questions. Pourquoi avait-il répondu à Sakura? Pourquoi avait-il accepté ses faveurs? Et puis pourquoi s'intéressait-il à elle? Qu'avait-elle de spécial? Qu'avait-elle de plus que les autres? Rien, si ce n'est qu'elle, elle l'avait accepté. Pour elle, il existait...

"T'es encore parti tout seul, fit sa sœur en passant la tête par la porte coulissante de sa chambre.
-Hn.
-Qu'est-ce qu'il se passe, Gaara? Je sais très bien que ça va pas.
-...
-Tu repenses à maman? demanda-t-elle avec plus d'affection.
-Non... Mais j'ai pas vraiment envie d'en parler...
-Alors... C'est cette fille aux cheveux rose?
-Quelle fille? demanda-t-il en haussant les épaules.
-La seule avec qui tu acceptes de parler. Je ne suis pas aveugle, Gaara.
-... Tu avais raison. C'est bien à cause de maman...
-Gaara-kun... soupira-t-elle en le serrant dans ses bras.
-Tu... Ça ne t'arrives jamais de penser à elle?
-Bien sur que si. Mais tu sais, le passé est passé.
-Mais je l'ai tuée! Tu devrais me haïr pour ça! Et au lieu de ça, tu me dis que c'est pas grave! As tu déjà tué quelqu'un? Sais tu ce que c'est que d'avoir du sang sur les mains? Crois tu vraiment que je mérite d'être aimé?
-Tu sais Gaara, ce n'est pas toi qui l'a tué. Elle avait le choix. C'est elle qui a choisit de mourir. C'était soit toi, soit elle. Elle a décidé de t'aimer plus que sa propre vie. Elle voulait que tu vives pour être heureux, pour que tu puisses savoir ce qu'était la tristesse et la joie.
-Et ben je crois que j'ai loupé la partie joie alors...
-Ce n'est qu'une question de temps. Quelque chose me dit que tu ne vas pas tarder à savoir ce que c'est.
-... Merci, Onee-chan (Grande sœur).
-De rien, Otōto-chan (petit frère).
-Mais... Pourquoi tu penses que je vais être heureux dans peu de temps?
-Tu t'en rendras compte bien assez tôt. Tu es sur le point de vivre la plus belle expérience qu'un homme puisse vivre..."

Elle ébouriffa les cheveux de son frère en rigolant puis sortit rapidement de la chambre. Gaara ne sourit pas, mais il était tout de même moins triste. Il se sentait plus léger... Mais il se demandait toujours de quoi elle avait voulu parler.

Un peu plus tard, après avoir mangé, il se prépara pour aller au cours du soir. Il mit son sac sur son dos et partit, suivi par sa sœur. Le voyage se passa en silence. Ils entrèrent et s'installèrent chacun dans leurs classes. Bientôt, comme il l'attendait, Sakura passa la porte à son tour, accompagnée de son ami Naruto. Ils s'assirent, comme d'habitude, sur le rang derrière Gaara. Sakura ne réessaya pas de lui parler. Elle déposa seulement un ordinateur portable et un sac devant lui. Il fit un signe de tête qu'elle interpréta comme un "Merci", puis il l'ouvrit et l'alluma. Il cliqua sur l'image en dessous de laquelle son prénom était écrit, et la session démarra.

Le cours passa, et Gaara prit, pour la première fois, ses notes sur l'ordinateur. Lorsqu'il sortit du lycée et que sa sœur le vit avec un sac supplémentaire, elle comprit immédiatement tout ce qu'il s'était passé. Elle sourit, et marcha avec son frère jusqu'à leur maison. Elle fit glisser la porte sur le côté pour rentrer, puis la referma une fois que son petit frère fut rentré. Elle lui demanda si elle pouvait voir son ordinateur, ce qui surpris le roux. Il accepta néanmoins, puis partit se coucher.

Temari regarda tous les détails techniques, puis tout ce qui était installé. Mais elle remarqua un document en texte brut sur le bureau. Elle l'ouvrit, et lut. Elle sourit, le ferma et éteint l'ordinateur avant d'aller, à son tour, se coucher.

Le lendemain, Gaara attendit sa sœur pour partir. Ils se séparèrent en arrivant au lycée. Il évita les élèves qui trainaient dans les couloirs pour entrer dans sa classe, où Sakura et Naruto se trouvaient déjà. Il s'installa, sortit son ordinateur, et tout de suite, la bande des abrutis vinrent l'entourer.

"Tiens! Regardez, les gars! Le bimbo (personne pauvre) s'est trouvé un ordinateur dans une poubelle!
-Ah ouais! Eh! Il est en train de salir son bureau! On devrait le remettre à la poubelle! Qu'est-ce que vous en pensez?"

Le brun qui venait de prononcer cette dernière phrase posa la main sur l'ordinateur pour le fermer, mais Gaara posa la sienne sur le poignet du jeune homme.
"Tu as deux secondes pour lâcher, sinon, je t'éclate.
-Hn, fit-il sans lâcher le poignet.
-Je te déconseille de faire ça, intervint Sakura. Il va te battre à plate couture, Sasuke.
-Tu crois ça?"

Il leva le poing, et, un instant plus tard, il se retrouvait allongé par terre, le nez ensanglanté, à quelque mètres de là. Gaara se rassit calmement. Sasuke se releva, et mit la main dans sa poche. Ses copains s'étaient installés à côté de la porte, et ils lui firent un signe positif. Il sortit une bombe de peinture de sa poche. Il écrivit deux kanjis dans son dos: 貧ぼ (bimbo). Satisfait de son œuvre, il jeta sa bombe à la poubelle, il baissa la tête au niveau de l'oreille de Gaara:
"Si tu parles, t'es viré du lycée. Ça serait dommage, après tout, t'es un bon copain."
Il reçut un coup de poing dans la mâchoire et s'étala par terre. Il se releva en rigolant et renouvela sa menace à l'intention de la classe avant de s'asseoir. La prof arriva enfin et s'assit après avoir salué l'ensemble de la classe. Elle remarqua bien sur la bombe de peinture dans la poubelle, mais, malgré son interrogation du regard, personne ne répondit. Sakura serra le poing, et leva la main.

"Kurenai-sensei?
-Hai, Haruno-san?
-Je... Je sais qui a utilisé la bombe."

Sasuke lui lança un regard noir, qui ne suffit pas à décourager la rose.

"C'est Uchiha-san.
-Quoi? s'indigna faussement le brun.
-Uchiha-san? Vraiment?
-Oui. Il a écrit sur le dos de Sabaku-san.
-Levez vous, s'il vous plait."

Gaara se leva et se retourna, de telle sorte que le sensei puisse voir les kanjis.

"Elle ment! Ce n'est pas moi! cria le Uchiha.
-Menteur! dit Naruto. Et tu l'as menacé, lui, et la classe, de nous faire virer si on te dénonçait!
-C'est vrai, rajouta un autre élève.
-Et il voulait jeter son ordinateur à la poubelle, intervint un des "amis" du brun.
-Uchiha-san? Quelque chose à dire pour votre défense?"

Sasuke ne répondit pas, abasourdi par le nombre d'accusations qui fusaient de tous les côtés de la classe. Elle s'excusa alors auprès des élèves, et demanda à Sasuke de la suivre au bureau du principal. Elle s'arrêta devant la porte, et enleva la veste de Sasuke. Elle l'échangea avec celle peinte de Gaara avant de sortir. Toute la classe se dirigea vers la porte pour regarder le persécuteur s'en aller vers le fond du couloir. Gaara se retourna vers sa salvatrice.

"Arigatō gozaimasu, Sakura-chan.
-Tu... Tu m'appelles par mon prénom?
-Tu le fais bien toi, non?
-Si...
-Dōmo arigato.gozaimasu. (Merci beaucoup)
-De... De rien..."

Plus tard, les cours commencèrent. Pendant que le professeur parlait, d'un ton monotone, Sakura vit une fenêtre de son ordinateur s'ouvrir avec un message.
"Il faut que je te parle. Après les cours.
-Ok. Je te suis."

Le visage de Gaara changea momentanément d'expression, puis la froideur habituelle reprit sa place. Il prit son portable et envoya un message à sa sœur, lui expliquant qu'il rentrerait un peu plus tard. Le temps passa tout doucement. Sakura frétillait d'impatience, et Naruto avait recommencé à sourire. Lorsque la cloche annonçant la pause sonna, il s'installa à côté de Gaara, et il lui dit, de la manière la plus amicale possible:
"Bienvenu chez nous!
-Hm? Lui répondit simplement le roux.
-A partir de maintenant, t'es un de mes potes.
-...
-Règle numéro 1: Parle un peu. Règle n°2: Fait ce que tu veux. Ça te va?
-... Très bien.
-Yosh! Kiba! Amène toi!"

Très rapidement, toute la bande de copains se retrouvait en train de discuter autour de la table du jeune homme, qui commençait à se sentir, à son propre étonnement, à l'aise. Sakura regardait d'un peu plus loin, un sourire sincère ancré sur son visage, faisant légèrement ressortir ses pommettes.

Finalement, les cours reprirent, pour plus vite se finir. Kiba sortit en criant:
"Bye-cycle*!
-Bye bye-cycle*! Répondirent tous ses amis.
-C'est quoi ça? Demanda Gaara.
-C'est notre manière de nous dire au revoir, expliqua Naruto.
-C'est pas un peu... immature?
-Si, mais c'est ça qui est marrant.
-D'accord."

Il se leva, jeta un regard bref vers Sakura, puis sortit, en saluant de la même manière que son collègue. Après qu'il ai passé les portes du lycée, il se retourna pour vérifier que la rose le suivait bien. C'était le cas. Il marcha ainsi pendant plusieurs minutes, jusqu'à arriver sur un monticule de terre entassé devant l'Océan. Il s'assit et attendit. Sakura s'assit à côté de lui peu après, mais aucun son ne sortit de leurs bouche. Gaara avait peur de ce qu'il allait dire, et Sakura ne voulait pas le forcer. Finalement, il parla.

"Quand je suis né, ma mère est morte. La première personne que j'aurais pu aimer s'est volatilisée au moment même ou moi, j'ai apparu. Dès mon plus jeune âge, j'ai ressentit ce besoin d'affection. J'ai essayé d'aimer des choses, des gens, et ils m'ont tous regardés bizarrement. Pour mon père, j'avais tué sa femme, pour mon frère et ma sœur, j'étais quelque chose d'insignifiant dont l'arrivée avait mystérieusement coïncidé avec le départ de maman. Tout ce à quoi je m'attachais un peu, soit j'étais trahi, soit ça disparaissait...
-Tu... Tu n'as jamais pu aimer quelqu'un normalement?
-Jamais. J'ai fait de mon mieux, mais jamais rien ne se passait. Alors j'ai décidé de m'enfermer dans une prison de glace. Un endroit ou personne ne pourrais m'atteindre. Cette prison à d'abord été considéré comme de la timidité, puis comme de la froideur, et maintenant, c'est le pragmatisme. On pense que je suis pragmatique.
-Sō ka...(Je vois...)
-Et toi?
-Hein? Comment ça?
-C'est pas toi qui a dit que pour une chose que je te racontais, tu me racontais quelque chose?
-Si, rigola-t-elle. C'est vrai. Et bien... Ma famille étant très riche, mes parents veulent absolument que je rentre à Todai. (La meilleure université du Japon, à Tokyo) Alors si j'ai le malheur de descendre ma moyenne en dessous de quinze, je..."

Elle continua à raconter son histoire, bien qu'elle ne la trouve pas du tout intéressante. Gaara écoutait, comme captivé par le récit de la rose. Ils continuèrent de se raconter des anecdotes pendant un long moment. Puis Sakura fit remarquer que l'ouest était rayonnant d'une lumière orange éclatante, signifiant l'arrivée proche de la nuit.

"Il va falloir que je parte, soupira-t-elle.
-D'accord. Ja mata ne. (A bientôt)
-Quoi? C'est tout?
-Comment ça? Je suis sensé faire quelque chose de spécial?
-Me proposer de me raccompagner, me dire que la nuit, c'était dangereux pour une demoiselle sans défense...
-D'après ce que tu m'as dit... tu es loin d'être sans défense.
-Oui, mais c'est pour la forme.
-Ah... D'accord. Je dois te raccompagner, alors?
-Puisque tu le demandes aussi gentiment."

Gaara, abasourdi par le manque de logique du raisonnement de la rose, s'exécuta sans broncher. Il prit le bras qu'elle lui tendait, et marcha à côté de Sakura en essayant d'aller à la même vitesse qu'elle. Il était mal à l'aise, et elle, elle le sentait. Elle lui sourit, et lui dit qu'il se débrouillait très bien, et qu'elle se croyait presque en rendez-vous galant.

Cette phrase agit comme un tilt dans la tête du roux. Il comprit enfin ce que sa sœur avait voulu dire, mais il trouvait ça absurde. Lui? Amoureux de Sakura? En réalité, il se demandait même ce qu'était l'amour. Alors comment pouvait-il tomber amoureux? Et surtout, comment Sakura pourrait être amoureuse de lui? La Haruno Sakura, fille du propriétaire du plus grand gratte-ciel de Tokyo, prétendante pour l'entrée à Todai! C'était impossible. Et sans qu'il sache pourquoi, le seul fait d'y penser l'attrista.

Sakura aperçut son changement bref d'expression et s'arrêta pour demander ce qu'il se passait. Il ne répondit pas, et repris sa marche, tirant un peu la rose. Il la laissa à l'entrée du gratte-ciel qui lui servait de palais, et repartit pour sa modeste maison. C'était Cendrillon, rôles inversés. Le pauvre amoureux de la princesse. Sauf que cette fois, pas de Happy End. Quelle vie cruelle! Pourquoi n'avait-il pas droit à une vie normale? Pourquoi n'était-il pas simple, comme les autres? Pourquoi fallait-il absolument qu'il soit triste???

Il rentra chez lui. Temari l'attendait, tranquillement. Elle lui sourit lorsqu'il entra, et lui demanda où il était.

"J'étais sur la butte, devant l'Océan.
-Tout seul?
-Pourquoi?
-Parce que ça m'étonne...
-... Je vais me coucher.
-Mais... Tu ne manges pas?
-Non.
-Et les cours?
-J'irai pas ce soir.
-D'accord. Ben... Moi non plus, je crois. Je vais aller travailler.
-Ok. Mata ashita. (A demain.)
-Oyasumi! (Bonne nuit)"

Il se coucha, mais ne dormit pas. Il ne pouvait pas. Il sortit l'ordinateur que Sakura lui avait donné. Il le regarda pendant quelques secondes. C'était d'elle qu'il venait... Il le brancha, l'ouvrit, l'alluma, ouvrit sa session, et regarda avec hésitation le document texte en bas de la page. Il se décida à l'ouvrir et à le lire.

Il le lut. Le relut. Le relut encore. Et encore. Et encore. Plus il la relisait, plus il avait envie de la lire, et plus il avait besoin de la lire. C'était vrai. Elle avait raison. Il fallait qu'il lui montre. Mais comment? Pas de cours demain... Enfin un bon point. Il pourrait faire ça tranquillement. Mais il avait besoin de ses nouveaux amis. Quoi? Il était heureux d'avoir des amis? Oui. Ça l'étonna, et le fit sourire, ce qui l'étonna encore plus. Il prit son portable et rédigea un message pour Naruto, un pour Kiba, Shino et Sai, et enfin, un dernier pour Sakura. Demain serait le grand jour.

-----

Le lendemain, il marcha jusque chez Sakura. Il hésita à frapper. Et puis il se souvint du petit fichier texte. Il devait le faire. Il regarda sa montre. Tout le monde devait déjà être en place. Il respira un grand coup.

(Toc toc toc)

Ça y était. Il ne pouvait plus reculer. Quoique... Il pouvait toujours partir en courant et... Non. Il devait attendre et tout faire comme prévu. Tout.

La porte s'ouvrit, et une petite fille ouvrit la porte. Gaara se dit qu'il valait mieux essayer d'être aimable.

"Bonjour, petite, dit-il, d'une voix maladroite.
-T'es l'amoureux de ma grande sœur?
-Euh... fit Gaara en rougissant. Pas vraiment, non... Je suis juste un ami.
-Vous allez vous faire des bisous?
-Hem... Je... Pas du tout... répondit-il, de plus en plus gêné.
-Et vous allez faire des enfants?"

Gaara sentit l'impatience monter. Il demanda clairement si Sakura était encore ici. Celle-ci descendit enfin, libérant Gaara de la petite curieuse. Ils partirent tranquillement, et marchèrent vers le lycée. Ils entrèrent, et marchèrent doucement en discutant.

"Pourquoi tu m'emmène au lycée?
-Parce que c'est un lieu qui commence à me plaire...
-C'est rare de trouver quelqu'un qui aime aller au lycée.
-...
-Moi aussi, j'aime bien venir ici...
-Vraiment?
-Oui... Il me rappelle certaines choses...
-Et tu aimes la plage?
-La plage? Euh... Oui... Enfin... Je trouve ça... romantique...
-Alors suis moi."

Il la tira vers leur salle de classe habituelle, et, pendant qu'ils marchaient en discutant, Gaara écrivit rapidement un message. Quelques secondes après, son portable vibra. Ils étaient prêts. Gaara ouvrit la porte de la salle, et aussitôt, une ambiance sonore s'installa, faisant penser à la plage. Bien sur, les palmiers gonflables et les parasols dispersés dans la pièce y rajoutait beaucoup.

"Je n'ai pas réussi à t'emmener la mer, plaisanta (et oui, plaisanta) Gaara, mais le reste de la plage est là.
-Ouah! C'est toi qui a fait ça?
-Je n'étais pas seul. J'ai demandé de l'aide... à des amis..."

-----
Flashback
-----

La veille, Gaara attendait, tard, Kiba, Shino, Sai et Naruto devant le lycée. Ils ne tardèrent pas à arriver.

"Si j'ai bien compris, fit Naruto, on a du taff?
-Euh... On peut dire ça comme ça... Mais le faites que si vous avez vraiment envie...
-T'inquiètes, sourit Kiba, dès qu'il s'agit d'aider un pote, surtout quand ya une histoire de fille derrière, tu peux nous faire confiance, ça nous fait plaisir.
-Il a raison, acquiesça Shino.
-Oui, rajouta Sai.
-Merci beaucoup...
-Bon! Cria le blond. Quels sont les ordres?!
-Et ben... En fait, j'aimerais bien emmener Sakura quelque part, mais non seulement je ne peux pas, faute de moyens, mais en plus, je ne sais pas quel genre d'endroit elle aime...
-La plage! Sans hésiter! À chaque fois qu'elle me racontait ses rêves romantiques, ça se passait à la plage!
-T'es sur?
-Complètement!
-Et le rapport avec le lycée? Interrogea Sai.
-Ben... Si c'est la plage, on va lui amener la plage au lycée.
-Ok! Dans ce cas, je suppose que si je vais chercher du sable pour le mettre par terre, ça sera cool?
-Ouais! Vas-y, Kiba!"

-----
Fin du flashback
-----

Il s'installèrent sur une serviette posée à même le sol (enfin... à même le sable...), et Gaara alla chercher une glacière qui semblait faire partie du décor. Sakura la reconnut. C'était celle de Naruto. Elle s'amusa a chercher de vue les objets qu'elle connaissait Elle reconnut la planche de surf de Kiba, et le vieux seau de Naruto. Rien d'autre. Elle se tourna vers Gaara, qui lui tendait d'une main une petite bouteille de bière, et de l'autre une brique de jus de fruits.

"Tu préfères quoi? Lui demanda-t-il.
-Ano... Je pense que je vais prendre le jus de fruit.
-D'accord, fit-il en posant devant elle l'objet désiré.
-Je peux te poser une question, Gaara?
-Ouais.
-Comment t'as fait pour le bruit de la mer? Parce que ça donne vraiment l'impression d'y être...
-Un bruitage téléchargé par Naruto, qu'il a mit en boucle dans la salle du proviseur. Après, il a appuyé sur le bouton du micro, et voilà.
-Pas mal..."

Ils burent tous les deux une gorgée de leurs boissons respective, et Sakura s'allongea, pour regarder le plafond, comme si elle observait le ciel. En réalité, ce qui attirait son attention n'était autre que la petite araignée du coin de la pièce qui semblait se balancer au rythme des vagues. Elle rêvassa un moment, jusqu'à ce que Gaara ne s'allongea aussi. Elle ferma les yeux et repris la parole.

"Qu'est-ce qui t'as poussé à faire ça?
-De quoi?
-M'inviter ici. C'est pas du tout le genre de chose que tu fais, non?
-Avoir des amis n'est pas mon genre. Avoir un ordinateur n'est pas mon genre. Aimer le lycée n'es pas mon genre. Pourtant, depuis peu... C'est bel et bien là.
-Pourquoi?
-Et bien... Parce que j'ai suivi ton conseil.
-Mon conseil?"

-----
Flashback
-----

Il sortit l'ordinateur que Sakura lui avait donné. Il le regarda pendant quelques secondes. C'était d'elle qu'il venait... Il le brancha, l'ouvrit, l'alluma, ouvrit sa session, et regarda avec hésitation le document texte en bas de la page. Il se décida à l'ouvrir et à le lire.

"J'ai bien vu que tu étais une personne seule. J'ai bien vu que tu n'étais pas heureux, mais que d'avoir des amis ne t'intéressait pas. Mais je voudrais te rappeler une chose. Tu n'est pas complètement seul. Il y a ta sœur, Temari. Je ne la connais pas bien, mais elle a l'air de beaucoup tenir à toi. Il y a Naruto, qui désespérait que tu n'ouvres jamais la bouche. Lui je le connais, et le simple fait que tu aie dit deux mots l'a complètement abasourdi. Mais il était heureux. Il savait que tu pourrait devenir un de ses amis. Je te conseille d'accepter, il est vraiment super. Quel que soit ton problème, tu peux être sur qu'il t'aidera avec joie. Et puis il y a moi. On tient à toi, parce qu'on a compris que tu étais spécial, et que ça te pesait. Alors je vais te dire une chose. Sois toi même. C'est ce qu'on aime. Fait confiance à ton identité, suis ton instinct. Accepte tes sentiments et tes émotions, et deviens le Gaara avec son propre caractère, bien spécial, mais qu'on aimera toujours autant, et qui s'aimera aussi.

Avec toute l'amitié que je suis capable d'exprimer,

Sakura"

-----
Fin du flashback
-----

Lorsqu'elle compris, elle sourit, et posa sa dernière question.

"Comment l'a tu suivi?
-J'ai accepté mon amitié avec Naruto et ses amis. J'ai accepté d'être spécial, et bien comme ça. J'ai accepté mes émotions, mon stress entre autres... Et...
-... Et?
-Et... j'ai accepté mes sentiments. Je... Je t'aime, Sakura. J'en suis sur."

Sakura ouvrit grand les yeux, et planta son regard dans celui de Gaara, qui s'était tourné vers elle. Il se sentit désarmé, et voulut baisser les yeux, mais n'y arriva pas. Il était comme aspiré par le regard de la rose. Son cœur battait vite, et tellement fort que son thorax encaissait des coups de plus en plus violents. Sa gorge se sécha. Une teinte rouge parut sous ses yeux, et une goutte de sueur perla sur sa tempe. Avait-il bien fait? Aurait-il dut se taire?

Sakura finit par sourire, puis se leva, enleva le peu de sable qu'elle avait sous le bras, et mis son chapeau, avant de demander s'il la raccompagnait. Il se leva à son tour, et, ne sachant quoi faire d'autre, il acquiesça, pris le bras de Sakura, et marcha avec elle jusqu'à l'extérieur du lycée. Elle le tira dans la direction opposé à son domicile, ce qu'il ne comprit pas tout de suite. Elle l'emmena à la bute devant l'océan, qui était, comme d'habitude, couvert de bateaux en tous genres, et s'assit dessus. Gaara hésita à s'asseoir, mais, comprenant que c'était tout ce qu'il pouvait faire, il s'exécuta néanmoins.

"Tu sais, Gaara, dit-elle, il y a des choses dans la vie qui sont dures à accepter, il y en a que l'on doit faire accepter aux autres, et d'autres aussi qui sont dures à comprendre . Tout à l'heure, tu m'a regardé, et tu m'as dis "Je t'aime". Tes yeux ne mentaient pas.
-...
-Tu m'a dit que tu avais accepté d'être qui tu étais. Que tu avais accepté tes sentiments. Tu as fait accepté aux autres la même chose. Mais il y a quelque chose que tu n'as pas compris.
-...
-Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait pour une seule et unique raison. Pas parce que j'avais pitié, ou un sentiment qui peut ressembler. Je l'ai fait parce que... Parce que au fond de moi, malgré ce que peuvent penser mes parents, malgré ce que les autres aient put dire de toi... Tout au fond de moi... Je t'aimais. Et je t'aime encore. Gaara. Je t'aime vraiment. Retiens-le. Je t'aime. De tout mon cœur.
-Tu... Tu m'aimes? Tu m'aimes vraiment?
-Je te le jure."

Elle se rapprocha de lui, et posa délicatement la tête sur son épaule. Gaara était complètement abasourdi. Il ne savait pas quoi faire. D'instinct, son bras se leva, et, alors qu'il hésitait à le poser sur l'épaule de Sakura, il se rappela. Il devait se faire confiance. Il le fit, et Sakura sourit. Elle ne parla pas, de peur de gâcher ce si beau moment par des paroles inutiles.

Ce fut en vain, puisque le portable de Gaara sonna. Il soupira et regarda qui appelait. Sa voix blasé répondit.

"Qu'est-ce que tu veux, Temari?
-Tu rentres bientôt?
-Non. Je rentrerai ce soir. Tard.
-D'accord. A plus tard, alors."

Gaara s'excusa. Sakura sourit et dit que ce n'était pas grave. Ils se levèrent, et passèrent la journée à marcher, à s'asseoir à divers endroits pour contempler telle ou telle banalité, et, le soir venu, il la ramena chez elle. Il s'arrêta sur le pas de la porte. Sakura resta à côté de lui.

"Au revoir, Sakura...
-Au revoir Gaara...
-Sakura! Est-ce que je peux...
-De quoi?
-Te... T'embrasser?"

Pour seule réponse, elle rapprocha sa tête de celle de Gaara. Gaara avala sa salive, posa ses lèvres sur celles de Sakura. Celle-ci posa sa main sur la nuque du roux, qui pensait rêver. Lorsqu'enfin ils se séparèrent, Sakura garda la main de son amoureux le plus longtemps qu'elle le put, tout en s'éloignant de lui. Elle ouvrit la porte.

"Tu t'es très bien débrouillé, aujourd'hui, dit-elle. C'était un vrai rendez-vous galant."

Et elle disparut derrière la porte, laissant là Gaara. Il se retourna et marcha, sans penser à rien, vers le lycée. Naruto et les autres en sortaient, ayant fini de tout ranger. Il s'excusa de n'être pas venu les aider, mais il affirmèrent que ce n'était rien. Ils préférèrent qu'il leur raconte comment ça s'était passé.

"Et bien, commença-t-il, on a marché jusqu'à un très bel endroit où elle m'a dit qu'elle aussi m'aimait, et...
-Yatai! S'exclama le blond. On a réussi! Gaara est un homme maintenant!
-YEAH!!! rajouta Kiba. T'es un tueur!
-Bien joué, sourit Shino, mais personne ne s'en aperçut, puisqu'il était caché derrière son anorak.
-Respect, dit Sai, avec son sourire habituel. Il fallait le faire, pour être avec Sakura.
-Il sait de quoi il parle, rigola Naruto. Il a pas réussi!
-C'est de l'histoire ancienne."

Ils marchèrent tous jusqu'au café du coin, en rigolant et en sautant de partout, sauf Gaara, qui restait calme, et un peu perdu. Ils s'assirent, burent chacun quelque chose avec cette bonne humeur à laquelle Gaara s'était habitué sans prendre part. Pourtant, il souriait. Pas de ce sourire forcé qui peignait toujours la bouche de Sai, pas de ce grand sourire enfantin collé comme son ombre à Naruto, de ce petit sourire, discret mais sincère, qui accompagne souvent ceux qui viennent, pour la première fois depuis longtemps, de goûter à ce que nous appelons "le Bonheur". Car oui, il venait de se rendre compte qu'il savait ce que c'était, qu'il en été même rempli.

"Okasan', pensa-t-il, si c'est vrai que tu as choisis de mourir pour que moi je puisse goûter au bonheur, à la joie de vivre, alors tu as réussi. Aujourd'hui, j'ai appris à être heureux, pendant ces derniers jours, il s'est passé tellement de choses... Tu avais prévu tout ça. Surement pas comme ça, mais tu savais que je le vivrais. Arigatō, Okasan'. Dōmo arigatō."

Après la soirée passée avec ses amis, il rentra chez lui. Pendant sa marche, son portable vibra. Il le sortit et vu qu'il avait reçu un message. Il le lut, et le relut à haute voix, tellement il était heureux.

"Coucou, mon chéri. C'est Saku. J'ai discuté avec mes parents et... Je leur ai fait accepté mes sentiments à leur tour. Demain, tu viens à la maison avec ta sœur, manger avec nous. Essaye de t'habiller classe autant que possible! Je t'aime."

Il répondit par un seul mot, qui le fit rire tout seul:

"Chef!"

Lorsque Sakura reçu ce message, elle fut vraiment heureuse. Pas heureuse parce qu'il venait, ou même parce qu'elle était avec lui. Cette réponse était la preuve qu'il aimait assez sa vie pour plaisanter...

Gaara posa le pied à l'intérieur du petit appartement, et tout de suite, sa sœur, qu'il pensait couchée, lui sauta dessus. Elle l'assailli de questions, auxquelles il ne répondit pas toujours, et, une fois qu'elle fut calmée, il lui raconta brièvement sa journée,en sautant quelques détails qu'il estimait ne pas la regarder. Puis, une fois qu'elle se fut re-calmée, il lui parla du message. Elle ouvrit grand les yeux, et se mit à crier.

"C'est terrible! Qu'est-ce que je vais faire?
-Je pensais que tu serais contente...
-Oui mais... J'ai rien du tout à me mettre! J'ai sali ma plus belle robe tout à l'heure pendant que j'étais avec Shik... enfin bon. Comment je vais faire?!
-Débrouille-toi. Pour ma part, Quand j'en ai discuté avec Naruto, il...
-Tu connais Naruto?
-Euh... oui, pourquoi?
-C'est un ami de Shikamaru, non?
-Si. Je te le présenterais, si c'est ce qui t'intéresses tant. Arrête de me couper. Je disais donc que quand j'en avais discuté avec Naruto, il m'a...
-Attends... Tu veux dire que t'as des potes, ça y est?
-Oui! Je peux finir ma phrase?!
-Hem... Désolée...
-Il m'a dit qu'il m'emmènerait demain matin choisir ce qu'il appelle 'Les habits du Beau Gosse'...
-Quelle bonne idée! J'ai reçu ma paye tout à l'heure! Je vais aussi aller m'acheter une nouvelle robe! Ah oui! Au fait! Tiens."

Elle lui tendis 20000 yens (à peu près 145€), ce qui revenait presque au quart de sa paye.

"Si tu veux t'acheter des beaux habits, ça te sera vraiment utile.
-A... arigatō... Onee-chan..."

Ils mangèrent, tout en discutant comme ils ne l'avaient jamais fait avant, et, après avoir pris leur maigre dessert, ils allèrent se coucher. Le lendemain serait une journée intéressante...

Gaara se leva tôt. Très tôt. Le soleil venait à peine de se lever. Il s'habilla en hâte, mangea un peu, et partit en direction du centre ville. Très vite, le blond le rejoint, et il l'emmena jusqu'à une grande boutique de vêtements. Ils rentrèrent, et Gaara eut peur de salir le sol rien qu'en marchant dessus, tellement il brillait.

"D'après ce que tu m'as dit, tu as un bon budget, alors visons haut. Voyons voir... Le père de Sakura... Il te faut au moins une chemise, blanche ou noire. Un peu froissée sans faire négligé, avec un pantalon noir tout ce qu'il y a de plus classique... Le mieux serait de te dégoter une veste et un chapeau en plus après...
-J'ai jamais dit que je roulais sur l'or, Naruto... J'ai tout juste de quoi m'acheter une belle chemise. Et j'ai un pantalon qui traine chez moi. Je pense que ça suffira..."

Naruto Ouvrit grand les yeux, et après avoir réfléchis un bref instant, il comprit qu'en effet, c'était logique. Mais s'ils ne devaient acheter qu'une chemise, ils achèteraient une chemise parfaite. Ce fut donc ce à quoi ils s'attelèrent. Ils cherchèrent et cherchèrent, pendant une bonne heure. Au bout de cette heure, ils finirent par en trouver une qui lui allait parfaitement, (au point que même la personne qui s'occupait des cabines d'essayage avait eu un moment de déconcentration). Elle coutait 19500 yens. C'était juste. Ils descendirent les escaliers jusqu'à la caisse, Gaara paya, et, juste en ouvrant la porte... Il se fit renverser par une fille un peu plus âgée que lui, en skateboard.

"Oh... dit-elle toute gênée. Su... Sumimasen'... Je vous ai pas vu arriver... Hein? Gaara?
-Yo, Tenten! lança Naruto.
-Je... J'ai déchiré ta chemise... Oh non... Je... Je suis si confuse..."

Gaara ne bougeait pas. Il avait la tête baissée et les poings serrés. Soit il allait fondre en larme, soit il allait la frapper. Il n'aimait pas ça, mais il était vraiment à bout. Il n'écoutait pas les excuses de Tenten. Une cependant le fit lever la tête.
"Ano... Tiens... Rachète-t-en une... Je peux pas faire plus... désolée, je dois y aller..."

Elle s'en alla rapidement. Même chez certaines personnes de fort caractère, déchirer une chemise que l'on sait chère à quelqu'un de plutôt pauvre ébranle... Gaara soupira. Il n'aurait surement pas assez pour en racheter une. Il compta rapidement les billets. 1000... 2000... 10000... 16000... 20000... 25000... 40000???

"Eh! Attends! Tu m'as donné trop! Lui cria-t-il avant qu'elle ne disparaisse.
-Garde la monnaie! Je suis trop en retard!"

Gaara fixa Tenten qui s'en allait. Puis les billets... Puis Naruto... Avec ça, il pourrait surement s'acheter une veste, et peut-être même un pantalon en plus de la chemise! Ils se jetèrent dans le magasin, retournèrent chercher la même chemise, puis regardèrent les vestes. Ils en trouvèrent une à 8000 yens. Les 13000 yens qu'il lui restaient lui permirent tout juste d'acheter un pantalon très bien taillé, et Naruto, ne supportant pas de voir son ami sans chapeau, trouva un stratagème pour qu'on lui donne les 800 yens dont il avait besoin pour l'acheter.

C'est ainsi que Gaara ressortit du magasin, prudemment, pour éviter de se refaire renverser par qui que ce soit, et il rentra chez lui, suivit du blond. Il ouvrit la porte, et cria:
"Onee-chan? Il y a...
-Ah! Ça y est, tu es là! AH!!!!!! Qu'est-ce qu'il fait là?! Je suis en train de me faire un masque!"

Elle se jeta dans sa chambre pour ne pas être vue plus longtemps ainsi par l'ami de son frère. Ce dernier demanda au blond de rester dans le coin, mais de faire comme chez lui pendant qu'il se changeait. Il entra dans sa chambre, se déshabilla, et enfila chacun des vêtements qu'il avait acheté avec soin. Il se regarda dans son miroir, mais ne savais pas du tout quel effet ça faisait. Pour lui, aucune différence. Il ouvrit la porte, et sa sœur le vit.

"Ouah! C'est magnifique! T'as super bien choisi, Otōtosan'!
-C'est pas moi. C'est le blond, derrière toi.
-C'est vrai? Tu devrais devenir styliste! Parce que là...
-Mais qu'est-ce que vous racontez, les coupa le blond en question. Il te manque l'essentiel! Mais heureusement, je suis là pour te le donner..."

Gaara haussa un sourcil, et Naruto se rapprocha avec un air qui se voulait mystérieux... Avant de lui tendre une petite bouteille de parfum. Après lui avoir fait un long discours sur "l'importance capitale du parfum du parfait beau gosse", il regarda sa montre, et prit congé, afin de laisser les deux partir pour leur déjeuner. Gaara posa son chapeau sur la tête, et ils marchèrent jusqu'à la fameuse tour...

Gaara respira un grand coup, pour essayer de faire partir le stress qui prenait petit à petit le dessus sur lui. Sa sœur lui posa la main sur l'épaule, et le rassura. Il sonna. Comme la dernière fois, la petite sœur de Sakura ouvrit la porte.

"Alors t'es toujours pas l'amoureux de ma grande sœur?
-Hem... répondit simplement Gaara.
-Si vous voulez bien entrer."

Ils entrèrent, et la petite fille les conduisit jusqu'à un ascenseur. Ils entrèrent, et, une fois que la porte fut fermée, ils attendirent 20 secondes avant qu'elle ne se rouvre, 20 étages plus haut. Temari enleva le chapeau de son frère qui l'avait complètement oublié. Heureusement, personne ne l'avait encore remarqué...

Il fut conduit, avec sa sœur, jusqu'à une grande pièce qu'il estima être la salle à manger (et qui faisait au moins trois fois la taille de leur appartement tout entier). Un homme était face à la fenêtre, et donc, dos à Gaara. La petite fille leur fit signe de rester où ils étaient, et se rapprocha de lui.

"Otōsan'? Ils sont arrivés."

L'homme se retourna. Il n'était pas très grand, assez corpulent, et dégageait une sensation de sagesse, sans doute à cause de son âge avancé. Il portait des lunettes, et avait un œil plus foncé que l'autre. Il avait les cheveux noirs, mais beaucoup étaient déjà blancs ou gris. Il eut une sorte de sourire, et prit la parole.

"Votre nom.
-Je... Je suis Sabaku no Gaara. Hajimemashite, Otōsama.
-Hm... Vous vous êtes bien habillés... N'étiez vous pas démuni?
-Et bien... commença Temari.
-C'est au garçon que je parle.
-Hai... Sumimasen'...
-Et bien... Si, ma sœur, Temari, essaye de travailler en plus de ses études. Elle gagne environ 85000 yens par mois... Elle paye l'appartement, l'électricité, et la nourriture. Parfois, mon frère, qui est parti, nous envois un peu d'argent. D'habitude, elle se garde un peu d'argent pour ses activités personnelles, et économise au cas où elle ne pourrait plus travailler... Cependant, elle à décidé de m'offrir tout ce qu'elle à l'habitude de garder pour elle, pour que je sois présentable aujourd'hui.
-C'est généreux de votre part.
-Arigatō, Haruno-sama.
-Hm... Si j'ai bien compris, c'est pour vous que ma fille a gaspillé un ordinateur. C'est bien cela?
-... Hai. Elle me l'a en effet généreusement offert.
-Et c'est après cela que vous vous êtes intéressé à elle. Je me trompe?
-Non, c'est vrai.
-J'en conclus que vous êtes simplement intéressé par l'argent que pourrait vous offrir ma fille.
-Quoi??? cria presque Temari. Mais...
-Calmez-vous. Je parle toujours au garçon. Peux-tu me prouver le contraire?
-... Je... Je ne le peux pas, non. Mais je peux... vous raconter ce qui s'est passé, si vous le souhaitez.
-Si ça peut me convaincre... Allez-y.
-Et bien... Commençons par le commencement. Ma mère est morte à ma naissance. Depuis toujours je m'en veux. Quand mon père nous a quitté, ça n'a été qu'un choc supplémentaire... J'étais vraiment quelqu'un d'asocial, qui détestait parler avec les gens... Et pourtant, tous les jours, sans exceptions, à chaque fois que je voyais votre fille, elle me saluait. Pas avec raillerie comme le faisaient les autres, en se moquant de moi et de mon manque d'argent. Avec sincérité. J'avoue qu'au début, je m'en moquais. Mais... Quand elle m'a proposé un ordinateur, la première chose qui m'est venu à l'esprit n'était pas l'ordinateur lui même. Elle voulait que je puisse être comme les autres. Elle voulait que les autres me laissent tranquille... Elle voulait m'aider. Quand on ne s'est jamais senti aidé de toute sa vie, même avec une sœur telle que Temari qui n'a pas cessé de le faire, forcément, ça fait quelque chose. Pourtant, je n'étais pas tout à fait décidé. Mais j'avais accepté de lui parler un peu, de lui dire quelques mots. Et les siens m'encourageaient...

Le lendemain, j'avais cet ordinateur. Quand je l'ai posé sur la table, on s'est moqué de moi une fois de plus. Après plusieurs événement peut intéressants, quelqu'un s'est retrouvé à mettre de la peinture sur le dos de mon uniforme. Et si Sakura n'avait pas été là, je n'aurais surement rien dit, et j'aurais longtemps été, encore et encore, victime de ces moqueries. Puis elle m'a présenté a un de ses amis, qui lui-même m'a présenté à d'autres amis, et maintenant, je suis l'un des leurs. Ils se sont donnés autant qu'ils l'ont put pour que mon rendez vous avec Sakura soit parfait. Sans elle, je serais, à l'heure actuelle, tout seul dans ma chambre, à déprimer. Elle a simplement changé ma vie. Je pense que c'est pour ça, que je suis amoureux d'elle."

Après ces mots, le regard du père de Sakura s'adoucit. Il avait l'air bien plus sympathique, avec ce petit sourire. Il avait même l'air amical. Il se retourna vers la vitre, les mains croisées dans le dos, et la tête légèrement levée en direction du ciel. Il semblait se rappeler quelques souvenirs... Il se gratta la nuque et se remit en face de Gaara.

"Moi aussi, ma mère est morte dans mon enfance. Je ne l'ai jamais vraiment connue. Tout ce dont je me rappelle d'elle, c'est d'une glace, qu'elle m'avait acheté juste avant l'accident... Moi aussi, j'ai ressentit un vide après... Et à l'époque, nous n'avions pas beaucoup d'argent pour vivre. Quand j'ai rencontré ma femme, elle venait d'une famille pauvre aussi. J'avais volé un fruit sur un étalage, et elle m'avait aidé à m'en tirer. Puis nous avons travaillé ensemble, et nous avons eu beaucoup de chance... Nous nous sommes mariés, et nous avons eu un fils et trois filles... Je crois savoir que tu as rencontré les deux dernières... Kaichine? Va chercher les autres, et dis leur que nous allons pouvoir passer à table.
-Hai!
-Mais je vois que vous êtes encore chargés. Puis-je prendre vos affaires?"

Il prit la veste et le chapeau (non sans un brin d'admiration) de Gaara, ainsi que celle de Temari, auprès de laquelle il s'excusa pour son comportement. Il voulait simplement être certain de la sincérité de l'amour de son frère. Elle sourit et salua, montrant ainsi qu'elle avait comprit. Sakura arriva enfin, suivie de près par sa grande sœur et sa mère. Cette dernière s'excusa de l'absence de son fils, qui n'arriverait que plus tard. Gaara se concentra avec peine sur ce que disait Mme Haruno, mais son regard fut irrésistiblement attiré par sa petite amie. Elle était habillée en Hōmongi (un des kimonos traditionnel japonais), et c'était vraiment magnifique. Mais il fallait qu'il se tienne bien. Aussi, malgré son envie de serrer la belle dans ses bras, il se contint, et répondit à Mme Haruno que ce n'était pas du tout un problème.

Ils s'assirent tous devant la table qui, et ça, Gaara n'en avait pas l'habitude, était entourée de chaises. Lui qui pensait s'asseoir comme d'habitude, par terre, autour d'une table très basse, comme le font les japonais moyens... S'il avait imaginé qu'il se retrouverait à une table européenne... Il s'assit donc, là où Mme Haruno le lui indiqua. Sakura s'assit d'un de ses côtés, et son père de l'autre. Madame Haruno servit l'entrée, pendant que la conversation entre Gaara et le père de Sakura s'amorçait de manière assez conviviale. Gaara souriait franchement, à présent, et Monsieur Haruno riait régulièrement aux éclats. Les plats se succédaient, les sujets aussi, et les regards discrets vers la rose avec eux.

Elle aussi souriait franchement. Elle était si heureuse pour Gaara et pour elle... Gaara fut rapidement repus. Il n'avait pas l'habitude de manger beaucoup. Mme Haruno s'en rendit compte, et elle passa directement au dessert. Un "petit gâteau" comme n'en avait jamais vu Gaara. C'était assez impressionnant. Très impressionnant, même. Le père de Sakura se leva, fit le tour de la table et lui dit de s'asseoir à sa place. Gaara sentit son cœur battre très fort. Qu'est-ce qui passait par la tête de cet homme? Il envoyait sa fille à côté de lui... C'était étrange... Mais pas déplaisant. Sakura s'exécuta, avec un regard pour le roux. Une fois assise, elle tapota sa côte. Le roux la sentit, et laissa glisser sa main vers celle de sa petite amie. Les deux se serrèrent mutuellement. Gaara avala sa salive. C'était assez dur de rester de marbre. Il ne s'en était pas rendu compte, mais ses pommettes avaient repris une couleur très rouge. Tout le monde l'avait remarqué, mais personne n'y porta grand intérêt. Après tout, c'était normal.

M. Haruno se lança dans une sorte de discours faisant l'apologie de l'amour désintéressé, de l'amour franc et sincère, qui perdurait avec les années, etc etc. Ni Gaara ni Sakura ne l'écoutaient. Pas par mépris. Ils étaient juste en train de vivre quelque chose d'incroyable. Ce sentiment éprouvé par ce simple contact, ces seules mains qui se tenaient et ne voulaient plus se lâcher. Rien que cela leur faisait ressentir ce feu dévorant, cette explosion de chaleur, et à la fois, cette envie d'aller plus loin, de se serrer dans les bras, de s'embrasser... Mais la bienséance les en empêchait. Finalement, se rendant compte que son discours était inutile, le père de Sakura y mit fin, proposa de manger le dessert. Gaara ne réussit pas à lâcher la main de sa voisine. Et de toute façon, son estomac n'aurait pas supporté de manger un gramme de nourriture de plus. Il se demanda comment le dire gentiment.

"Otōsama, je vous remercie énormément pour tout ce que vous avez fait... Mais...
-Ils ont déjà beaucoup mangé, le coupa Sakura, comprenant ce qu'il cherchait à dire.
-C'est vrai, ajouta sa mère. Merci d'avoir honoré ce repas.
-C'était un véritable plaisir, assura Temari. Je n'ai jamais rien mangé d'aussi bon."

Le père sourit, et compris. Il proposa alors de passer au salon. Sa femme lui souffla quelques mots dans l'oreille qui le surprit, mais qu'il admit comme sensé.

"Sakura, dit-il... Si tu veux sortir avec ton ami, vas-y."

La jeune fille ouvrit grand les yeux, et salua son père, avec joie. Elle courut presque dans sa chambre pour se changer, revint habillée normalement, rendit sa veste et son chapeau (qu'elle admira un peu) à Gaara, s'assura que Temari discutait bien avec ses parents et était à l'aise, et tira son koibito (petit ami) dans l'ascenseur. Elle l'embrassa.

"T'as encore été super. J'ai jamais vu mon père parler autant."

Elle l'embrassa encore. Ils arrivèrent en bas, et sortirent de la tour. Ils marchèrent, apparemment au hasard. Mais seulement en apparence. Ils se retrouvèrent bientôt sur la Butte. Ils s'assirent. Sakura posa sa tête sur l'épaule de Gaara. Celui-ci posa délicatement la sienne sur celle de la rose, puis passa un bras derrière elle. Comme par une malédiction inconnue, son portable vibra. Pourquoi l'avait-il prit??? Gaara ne voulut pas regarder.

"Tu devrais voir si c'est pas important, lui dit la rose, en fermant les yeux."

Gaara soupira, releva un peu la tête, fouilla dans sa poche, sortit l'objet maudit, et regarda. Un message d'un numéro masqué... Il lut.

"Tu as réussi. Je suis fière de toi."

Il fut prit d'une sensation bizarre, mais agréable, quelque chose d'irréel... Qui l'amena à poser une question à sa bien-aimée.

"Dis, Sakura... Tu penses que les morts peuvent parler?
-Je sais pas... Pourquoi?
-Parce que je crois que ma mère est fière de moi..."



* "Bye-cycle" "-Bye-Bye-cycle" est tiré du drama Nobuta wo Produce (à voir absolument!), avec Kamenashi Kazuya, et Tomohisa Yamashita.






Voilà! Alors? Vous en pensez quoi? N'hésitez pas à balancer les critiques (tant qu'elles sont expliquées, ça me va).

Pix: Gaara et Sakura. Je ne sais pas de qui elle est, mais je la trouve superbe.

One Shot 14: Une histoire de peine et de joie

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article