• HEIN??? WTF??? ... One Shot 12: Aimaru VS Sasuke

    Yo! Grosse surprise, on a SUPPRIME MON OS!!! Bouhouhou! J'avais déjà 5 coms dessus... Bon.. J'ai la flemme de tout redire, alors en gros, cet OS n'a rien à voir avec mes précédents: C'est 6 pages de combat intense, opposant le légendaire Sasuke (Oui, on sait que c'est un gros connard, mais à ce moment, c'est à dire bien avant qu'il aie tué Itachi, on le cautionne encore) contre mon personnage, Aimaru... Pas de romantique pour cette fois, puisqu'Aimaru et Sasuke sont cousins... Bref, si vous avez des questions quant à Aimaru, n'hésitez pas à en poser, en effet, tout le monde ne lit pas mes fics, et ne connait donc pas forcément son histoire...

    BREF!

    Bonne lecture!



    "Enfin, je t'ai retrouvé...
    -... On se connait?
    -Si tu ne me connais pas, moi je te connais. Et ça m'est bien suffisant.
    -Désolé de te dire ça, mais je ne vois pas du tout qui tu es."

    Le brun avait dit ces derniers mots, de sa voix habituelle, blasée, et hautaine. La rousse qui lui parlait, sentit son c½ur battre très fort. Pas de l'amour, non. De la haine, pure. Cette haine qui nous pousse à commettre des choses irréparables.

    "Le frère de celui qui a tué mes parents... ça ne te dit rien, Uchiha Sasuke?
    -Si celui que tu accuses d'avoir tué tes parents est bien mon frère, alors sâche que je ne suis pas mon frère.
    -Mais tu suis ses traces... Et de toute manière, tu es un Uchiha. Je me dois de te tuer!
    -... Qui es-tu, pour oser prétendre tuer un Uchiha?
    -Réfléchis... J'ai du sang Uchiha... Mais on ne m'a pas acceptée comme telle, car mon père s'est marié avec une fille du clan Senjū. Mon père. Ton oncle. Uchiha Gisei.
    -J'en déduis que tu es ma cousine? Je ne savais pas que j'en avais une. Tu es donc une Uchiha?
    -Non. Je n'ai pas eu droit à ce nom. Je suis Kizuatome Aimaru."

    Elle le regardait toujours avec cette haine, et lui, une lueur d'étonnement, infime, mais présente, s'était immiscée dans son expression. Sa cousine? Lui qui pensait que toute sa famille avait été tuée... Sa cousine? Alors elle avait été épargnée... Sa cousine? Si elle y tenait, il achèverait le travail de son frère. Si elle le souhaitait, il la tuerait.

    Aimaru se mit en position de combat. Enfin, elle allait pouvoir le tuer. Cet Uchiha. Celui qui, comme les autres, l'avait rejetée. Celui qui portait le nom de l'homme qui avait tué ses parents. Elle allait le tuer. Vengeance... Ce seul mot qui motivait bien des gens... Aujourd'hui, ce désir allait être assouvi. Enfin, il allait payer pour tout. Pour tout, et pour tous. Sasuke eut un petit sourire hautain, ce qui énerva encore plus son adversaire.

    "Très bien, dit-il en se mettant en position de combat. Tu l'auras voulu.
    -Katon, Kizuato no Jutsu!" (Katon, Technique de la Cicatrice)

    Alors qu'elle criait ces mots, elle fit quelques sceaux, et plaqua la main sur le sol. Une flamme jailli, qui se dirigea vers Sasuke. Celui-ci se décala sur la droite, se moquant de la simplicité apparente du Jutsu. Jusqu'à ce qu'il se rende compte que la flamme le suivait. Il zigzaguait, et la flamme continuait de partir dans sa direction, décrivant une sorte de cicatrice sur le sol. Sasuke, qui n'avait pas encore activé son Sharingan, le fit sur le champs, et exécuta quelques sceaux à son tour.

    "Suiton, Suiryudan no Jutsu!" (Suiton, Technique du Dragon Aqueux!)

    Un dragon aqueux apparut sous ses pieds, puis s'empressa d'éteindre la flamme qui les poursuivait, avant de foncer droit sur Aimaru. Celle-ci ne tenta pas de mouvement inutile. Ce n'était pas dans sa nature. Elle ouvrit sa sacoche, et en un éclair, en sortit une sorte de Shuriken à deux branches qu'elle lança au milieu de la technique adverse, qui se retrouva brisée en deux. Aussitôt ce piètre danger écarté, elle courut en direction de Sasuke, un kunai à la main. Celui-ci dégaina son katana, et l'électrifia immédiatement. Il courut lui aussi en direction de son adversaire. Il y eut un sifflement dans l'air, et le katana rencontra le kunai. Le katana fut stoppé.

    "Comment, s'étonna Sasuke...
    -Le vent domine sur la foudre, se contenta de dire la rousse"

    C'est alors qu'il comprit. Elle avait copié la technique d'Asuma. Celle qui permettait de faire passer du chakra du vent dans une lame. Elle maniait donc le chakra Katon et le chakra Futon. À coup sur, elle serait une adversaire intéressante. Il vit qu'elle s'apprêtait à le faire tomber. Il sauta, et évita ainsi le coup de pied circulaire d'Aimaru qui rasait le sol a une vitesse incroyable. Alors que Sasuke retombait, elle frappa droit dans son plexus. Il attrapa son poing, et sentit qu'elle pouvait frapper au moins aussi fort que lui. Quelle force! Et ce sans utiliser la technique de Tsunade! Elle était bien sa digne cousine.

    "Chidori Nagashi!"

    Aimaru sentit sa peau lui brûler. Il fallait qu'il la lâche. Elle comptait garder sa technique instantanée pour plus tard, mais si elle était forcée de le faire maintenant... Sasuke fut projeté au sol. Que se passait-il? Elle n'avait exécuté aucun sceau! Comment était-ce possible?

    Comme si elle lisait dans les pensées, elle lui dit;
    "Tu sais ce à quoi est le plus sensible le cerveau?
    -?
    -Pour certains, c'est l'image, d'où les Genjutsus basiques. Pour d'autres, c'est les sensations, d'où d'autres Genjutsus plus avancés. Mais ces Genjutsus sont bien moins efficaces qu'un simple son.
    -Qu... Que veux-tu dire?
    -Ma technique est simple et ne demande que très peu de chakra. Un ultrason, qui va perturber ton cerveau à un endroit précis. Tu aurais du le voir, avec ton Sharingan. A moins que tu ne soies pas capable de voir une si faible quantité de chakra?"

    Impressionnant... Avec si peu de chakra, elle l'avait maîtrisé... Il secoua la tête, et se releva. Et il sentit une douleur atroce dans le bras et la jambe gauche. Il défailli un peu, mais fit face à la douleur. Après tout, n'avait-il pas été entraîné à ça? A présent, Aimaru ne bougeait plus. Elle se contentait de torturer son adversaire, qui avait tantôt mal à la tête, tantôt à des organes internes tels les poumons où le foie, en espérant qu'il lâcherait. Mais non. Il semblait déterminé à gagner ce combat. Au bout d'un moment, il ferma les yeux. Elle continuait, il avait à présent mal un peu partout à la fois, et avait l'impression que son crâne était sur le point d'exploser. Il les rouvrit, regarda la lame de son katana, et se redressa. Il semblait ne plus rien sentir.

    "Comment... Qu'est-ce qu'il ce passe, s'étonna à son tour Aimaru?
    -Un ultrason, comme tout autre son, passe par les oreilles pour être entendu. Si je n'entends plus rien, tes techniques ne me font plus rien. Je me pris dans mon propre Genjutsu, dans lequel je n'entend rien.
    -Si tu n'entends plus rien, comment me réponds-tu?
    -Je lis sur tes lèvres. C'est grâce au Sharingan."

    Aimaru sentit une intense fureur s'ajouter encore à cette haine qui la consumait. Il ne se jouerait pas d'elle ainsi, non! Il paierait! Elle exécuta cinq sceaux, bien connus de Sasuke.

    "Katon, Gokakyu no Jutsu!" (Katon, Technique de la Boule de Feu Suprême?)

    Une boule de feu se forma devant elle, de plus en plus grosse. Sasuke exécuta les même sceaux, et à son tour souffla une gigantesque boule de feu qui vint s'écraser contre celle d'Aimaru . Ils soufflèrent ainsi pendant longtemps, et lorsque les deux furent à bout de souffle, Sasuke lança deux Shurikens géants qui manquèrent de tuer Aimaru. Celle-ci les évita de très peu, perdent une mèche de cheveux au passage.

    "Très bien. Puisque c'est ainsi, on passe au niveau supérieur!"

    Elle ferma son ½il gauche, le seul qui était visible, l'autre étant toujours caché par sa mèche de cheveux. Lorsqu'elle le rouvrit, Sasuke se rendit compte qu'elle avait peut-être un chance de le battre. En effet, elle aussi, l'avait. Le Sharingan... Il tenta plusieurs coups. Aucun ne porta. Elle fit de même. Ce fut vain. Ils avaient beau frapper aussi vite qu'ils le pouvaient, ils se paraient mutuellement, toujours plus vite, toujours plus fort, toujours avec plus de précision. Lorsqu'ils se touchaient, s'était en même temps, et les dommages s'équivalaient. deux coups de poings dans les ventres les séparèrent, et ils se regardèrent, droit dans les yeux, chacun ayant conscience du genjutsu dans lequel ils étaient surement tombés. Sasuke sentit alors que quelque chose ne se déroulait pas comme prévu. Elle n'était pas victime de son Genjutsu... Pourquoi? Encore une fois, elle sembla lire dans ses pensées.

    "Entraîner un clone d'ombre à briser un genjutsu porte des fruits très utiles."

    Alors elle était capable de briser son Genjutsu... Il vit le Sharingan de son adversaire changer. Les trois pupilles se fondirent, et s'allongèrent, pour former un Mangekyō Sharingan...

    "Ton Genjutsu a toi est très réaliste, dit Sasuke.
    -Ce n'est pas un genjutsu. C'est vraiment un Mangekyō Sharingan."

    Sasuke ne laissa pas paraître de frayeur, mais un doute s'était installé. Elle devait mentir. Mais... Et si elle disait la vérité? Le Mangekyō tourna, et Sasuke se sentit pris dans un vrai Genjutsu, cette fois. Tout avait noirci, une ambiance violette l'entourait. Il vit Itachi, Naruto, Sakura, Kakashi, Kabuto, Orochimaru, son père, sa mère... Toutes les personnes auxquelles il tenait un tant soi peu. Toutes les personnes qu'il connaissait et qui, tout au fond de lui, le motivaient. Ils étaient tous là, avec un doigt accusateur pointé sur lui.

    "C'est de ta faute, disaient-ils en c½ur. C'est de ta faute. Tu nous a tous rejetés. Tu nous as tous abandonnés."

    Naruto s'avança et pour le regarder de près. Sasuke se rendit compte qu'il ne pouvait plus bouger.

    "Tu m'as trahi, Sasuke-kun. Tu aurais pu me tuer, et être plus fort, et rester au village. Tu aurais pu gagner honnêtement. Tu aurais pu rester avec nous. Tu aurais pu ne pas briser le c½ur de Sakura. Tu aurais pu nous épargner toutes ces années de souffrance. Tu aurais pu... être un homme courageux, plutôt qu'un lâche qui a fuit."

    Sasuke cria. Tous ces mots... Ce n'était pas Naruto qui les disait. C'était tous ceux que sa conscience n'arrêtait pas de lui souffler aux oreilles. Toute sa culpabilité. Tout ce qui l'avait torturé durant ces longues années. Il cria encore. Il tira sur ses bras, essayant de les forcer à bouger. Il tira, de toutes ses forces. De toute sa volonté. Il bougea. Il réussit à bouger. Il pris son katana et frappa, au hasard, tuant amis, parents, mentors... Il fallait qu'il se sorte de là. Il activa son sceau maudit. L'impulsion de chakra fut intense. Il se retrouva par terre. Il ouvrit les yeux. Il était revenu dans le vrai monde. Enfin...

    Aimaru se tenait l'½il, qui était ensanglanté. D'un revers de main, elle essuya le sang qui coulait, symbole du prix à payer pour ce pouvoir. Sasuke se releva.

    "Alors ça y est. Tu as enfin atteint ta limite."

    Il fit pousser ses ailes, dernière étape de sa métamorphose due au sceau maudit. Un rire malsain sortit de sa bouche. Des éclairs apparurent dans sa main droite, avec un sifflement aigu, ressemblant à des centaines de cris d'oiseaux. Les éclairs virèrent au violet, et, alors qu'il tendait la main en direction d'Aimaru, une sorte de lame en sortit et vint vers elle. Elle courut, pour l'éviter. Elle était loin d'être à bout de forces. Elle fit un sceau, bien connu aussi de Sasuke: celui du clonage d'ombre.

    "Kage Bunshin no Jutsu!" (Technique du Multiclonage?)

    Trois clones apparurent autour de Sasuke, et l'attaquèrent, le forçant à arrêter son Chidori. Il les élimina avec une technique Katon, et se retrouva un peu plus loin, laissant un peu de répit à Aimaru, et à lui même, d'ailleurs.

    "À ce stade, dit-elle, je n'ai plus le choix.
    -...
    -Je vais te le montrer. Voici..."

    Elle sortit une barrette, ferma les yeux, attacha sa mèche de cheveux à côté de son ½il droit, le laissant ainsi à l'air libre. Sasuke remarqua qu'elle avait une cicatrice profonde. Elle avait du avoir l'½il crevé. Elle lui rappelait celle de Kakashi.

    "... le Menoyukai!"

    Elle ouvrit les yeux. Ce fut un choc. Dans son ½il droit, en plus de sa pupille normale, se trouvait un iris vert avec une pupille semblable à celle d'un serpent, semblable, en fait, à celle d'Orochimaru. Au contact de la lumière, ce deuxième ½il s'agita, et se superposa au premier. Il y eut un éclair et... Son ½il changea. Il s'y trouvait un motif étrange, qu'il n'avait jamais vu auparavant. Menoyukai? Décomposé, cela faisait "Me no yukai", c'est à dire la fusion des yeux. Était-ce ce qu'il s'était passé? Les deux yeux contenus dans son seul ½il droit avaient fusionnés? Qu'est-ce que cela pouvait donner?

    "Cet ½il n'est pas un dōjutsu ordinaire. Il me confère une quantité impressionnante de chakra. Et pardessus tout, il est capable de réaliser, dans certaines limites, ce que j'imagine...
    -J'aimerais te poser une question. Lis tu dans mes pensées? Cela fait plusieurs fois que tu réponds à une question que je me pose dans ma tête. Ce n'est pas une coïncidence, n'est-ce pas?
    -... En effet. Enfin... Je ne lis pas les pensées. Je les entends.
    -C'est donc ça...
    -Maintenant, meurs! Kiyokō Gentan no Jutsu!" (Technique de la Réduction Imaginaire)

    Il sentit quelque chose au milieu de lui même, quelque chose d'étrange, et de puissant. Il se sentit comme aspiré par son propre centre. Il sentit que ses membres étaient attirés vers un même point, semblant être celui d'origine. Ça y est. Il avait comprit. Il implosait. Il allait être aspiré, compressé, jusqu'à ce qu'il soit trop petit pour être contenu dans l'air. C'était donc ce qu'elle avait imaginé... Que faire? Se substituer? À quoi? A moins que... Il y avait bien une solution, mais elle lui coûterait beaucoup de chakra... Tant pis. Il lui fallait courir le risque. Il s'exécuta. Il restait sa dépouille, en train de rétrécir, de se compresser, et lui apparut derrière, humide, comme venant de changer de peau. Heureusement qu'il avait appris cette technique... Mais il n'était pas encore à cours de chakra. Et elle ne le semblait pas non plus.

    En effet, aussitôt qu'elle se fut rendue compte de la substitution de Sasuke, et enchaina.

    "Katon, Hi No Hebi No Tōshiya no Jutsu!" (Katon, Technique de l'Avancée du Serpent de Feu)

    Une flamme apparut devant son ½il, et décrivit des zigzags, tel un serpent rampant sur le sol. La flamme prit d'ailleurs la forme d'un serpent, qui avançait, gueule ouverte, en direction de Sasuke, à une vitesse incontrôlable. Il entendit même le serpent en question siffler. Un alliage de Katon, de Genjutsu, et de la puissance de cet ½il... Il exécuta des sceaux et créa une barrière Doton, qui fut ravagée, puis un mur de Suiton, qui fut aussi transpercé. Le serpent continuait, à avancer. Il fallait encore faire appel à une technique d'Orochimaru... Il invoqua les trois portes, dans lesquelles se retrouva le serpent, et qui disparurent, laissant Sasuke hors d'atteinte.

    "Merde, gémit-il... Je n'ai pas assez de chakra pour l'achever avec ma technique ultime... Si seulement je pouvais en récupérer un peu...
    -Ki Ken no Jutsu!" (Technique de la Lame Pure)

    Une lame de chakra pur sortit alors de son ½il. Elle balaya de son regard et de sa lame toute la zone où se trouvait Sasuke. Sasuke l'évita, tant bien que mal, et ce, au prix d'une aile. Les molécules que la lame touchait étaient littéralement désintégrées. Cependant, elle arrêta rapidement sa technique, et s'écroula sur le sol, un hurlement de douleur sortant de sa gorge. Cet ½il était très puissant, mais provoquait une douleur atroce, insupportable, au bout de très peu de temps. Mais Aimaru n'était pas du genre à abandonner. Elle se releva, et vit un éclair lui arriver dessus. Au même moment, l'éclair s'arrêtait d'avancer, et se déviait de sa trajectoire première, pour aller dans son ½il.

    "Kiyokō Stsushiyu no Jutsu." (Technique de l'Assimilation Imaginaire)

    Sasuke sentit sa technique aspirée, et la stoppa. Ce qu'il n'avait pas prévu... C'était le retour de flamme... En effet, aussitôt la technique arrêtée, le chakra absorbé par la technique ressurgit, en direction de son lanceur originel. Sasuke eut le réflexe de se baisser, et de braquer son katana en direction du ciel, de manière à ce que le Chidori puisse le rencontrer. Le chakra électrifié pénétra dans la lame, et descendit dans le bras de Sasuke. Il faisait le trajet inverse. D'habitude, Sasuke malaxait son chakra, lui faisait subir une dénaturation pour qu'il devienne de la foudre, puis le faisait passer dans son katana. Là, il le récupérait, lui rendait sa forme première, et le stockait, sous forme de chakra. Ainsi, il récupéra un peu de chakra.

    "Neton, Nangi Himei no Jutsu!" (Technique de son: le Cri Souffrant)

    Alors un hurlement, pas celui d'Aimaru, un hurlement inhumain, que même un animal n'aurait pu émettre, un hurlement à la fois aigu, puissant, et irréel, qui semblait venir d'un autre monde... Comme si les enfers tout entiers s'étaient mit à hurler de douleur en même temps. Sasuke s'écroula. Il pensa à son Genjutsu qui lui avait permis de ne plus rien entendre. Il avait pris fin dès l'utilisation de son sceau maudit... Et il n'était pas capable de faire quoi que ce soit pour le refaire. Il ne pouvait pas bouger, pas même un doigt. Son cerveau semblait exploser toutes les secondes. Plusieurs voix criaient maintenant, aiguës ou graves, mais dont l'accord était effroyablement morbide et impressionnant... S'y joint bientôt celui du brun, qui ne supportait plus. Aimaru avait visé juste. Cependant... Il ne pouvait pas mourir ici. Pas maintenant. Il devait tuer son frère avant tout. Il perdit pourtant connaissance...

    Il se réveilla toujours au même endroit. Le cri avait cessé. Aimaru était allongée sur le sol, du sang sortait de sa bouche. Il s'approcha d'elle, et reçut comme une décharge.

    "Je... ne suis pas... encore morte, dit-elle avec peine.
    -Tu aurais pu gagner... Mais c'est trop tard, lui répondit Sasuke... J'ai gagné..."

    Il leva son katana, et il y eut un sifflement dans l'air, une fois de plus.

    (Fschiiiiit-ting!)

    Il rencontra un kunai, tenu par la rousse, presque à bout de force. Mais lui aussi était à bout de force. Aussi cela suffit à l'arrêter. Le Menoyukai était encore bien visible.

    "Cette fois, dit-elle, c'est ma... dernière technique..."

    Elle prit une inspiration, et cria:

    "Menoyukai no Shiyūkiyoku Akai Ryū no Jutsu!" (Technique du Dragon Rouge du Menoyukai)

    Quatre dragons rouges apparurent, gigantesques. Formés de feu et d'illusion, qui rugissaient comme des fauves assoiffés de sang. Chacun mesurait au minimum 60 mètres de long, avec des pics partout autour de leurs longs corps gluants et écailleux. Ils avaient chacun trois yeux, deux placés au même endroit que tout autre animal, et le troisième sur le front, comme le symbolisent les hindous, par ce point rouge. Un symbole était dessiné sur leur front. Celui du Menoyukai. Le centre était leur troisième ½il. Ils regardaient tous avec cet ½il étrange ce petit brun qui menaçait leur créatrice. Ils se jetèrent tous en direction de Sasuke. Tout semblait se passer au ralentit. La voix d'Aimaru s'éleva.

    "Vous ne m'avez jamais acceptée... J'ai toujours souhaité être l'égale des Uchiha...
    -Tu en es une, maintenant... J'en suis sur..."

    Sasuke se résigna. Il avait perdu, et cette fille, sa cousine, était peut-être la seule personne capable de tuer Itachi. Il l'aiderait depuis l'autre monde, s'il en était capable. Il lui accorda ce sourire humble, preuve de son respect, et salua, avant de se faire happer par un des dragons.


    "STOP, cria Aimaru!"

    Aussitôt, les dragons disparurent. Sasuke tomba sur le sol.

    "Qu'est-ce que tu fais, s'insurgea Sasuke? Pourquoi ne me tuerais-tu pas?
    -Nous avons le même ennemi. Et puis... Toi, au moins, tu me respectes. Et tu aurais pu me battre.
    -Que dis-tu?
    -Si tu avais utilisé ta technique pour électrifier ton katana... Moi, je n'avais pas la force de te contrer. Tu m'aurais tuée. Et tu le savais... Tu as décidé consciemment de m'épargner...
    -Non! Ce n'est pas vrai!
    -Tu oublies que j'entends ce que tu penses..."

    Sasuke baissa les yeux. Pourquoi ne l'avait-il pas tué? Parce qu'il ne voulait pas finir le travail de son frère. Perdre encore un membre de sa famille. Non. Il ne le voulait pas. Et il préférait mourir, plutôt que de suivre les traces de son frère. Itachi paierait. Et si ce n'était pas lui qui le tuerait, Aimaru s'en chargerait. Voilà d'où venait son respect. Aimaru lui devait la vie, et elle l'avait remercié en la lui laissant. Elle salua à son tour et lui tourna le dos.

    "Et pour Itachi, cria le Uchiha?
    -Si tu veux le tuer, trouve le avant moi, lança Aimaru. Puis, après avoir rangé sa barrette et récupéré sa vision normale, elle partit, et disparut à l'horizon. Après tout, elle avait beau porter le nom de sa mère, Kizuatome, elle était à présent digne de celui de son père. Elle était une Uchiha.




    TADAAM! Alors, vous trouvez ça comment? Perso, j'ai kiffé l'écrire. Il fait savoir que toutes leurs techniques n'ont pas été utilisées (Aimaru en a une vingtaine, et je n'ai pas encore mis au point ses techniques de Mangekyo...)

    Petite note: L'image, comme vous l'aurez compris, est de moi, pour que vous ayez une idée de ce à quoi ressemble le Menoyukai ^^

    Tchous' les gens!

    votre commentaire
  • One Shot 13: L'arrêt de bus

    Yo! Voici un petit OS pour remercier 90765, qui a posté le 300eme commentaire sur mon premier blog FNS!

    Bonne lecture à tous!




    "67... 68... 69... 70!"

    Il s'écroula sur le sol. Il avait enfin fini sa série. Soixante-dix pompes pour se réveiller le matin... Voilà qui n'était pas la chose la plus simple qu'il aie eu l'occasion de faire... Surtout qu'il se levait tôt pour le faire. En étant un adepte inconditionnel de la grasse matinée, ça représentait un réel défi pour lui. Mais depuis quelques temps, il avait besoin de ça. Pas qu'il ne se sente pas assez musclé. Mais il avait besoin de se dépasser chaque jour un peu plus. Il ne se sentait plus libre, et ça, c'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour pallier à ce sentiment.

    Après cet effort, il se jeta sous la douche, se libérant ainsi de la sueur qui coulait sur son corps, et détendant ses muscles si rudement sollicités. Après s'être lavé et habillé, et avoir mit son collier, sa boucle d'oreille et son bandeau, il sortit de la salle de bain. Il était déjà 7 heures... Il fallait qu'il parte maintenant. Sinon, il serait en retard. Il prit son sac à dos, en vérifia rapidement le contenu, et marcha rapidement vers l'arrêt de bus le plus proche. Il s'appuya sur le côté de l'abribus, et attendit. Un bus passa, celui qui l'amenait, habituellement, au lycée. Il sourit, et lui fit signe de passer. Cette fois-ci, ce n'était pas celui-là, qu'il prenait.

    Il entendit quelqu'un tousser à côté de lui. Une fille, avec des cheveux longs et noirs, d'une pureté éclatante, des iris presque aussi blancs que sa peau, qui était, elle aussi, anormalement pâle. Il ne l'avait pas remarquée avant. Il était trop concentré sur la journée qui l'attendait. Cependant, sa mine l'inquiétait. On aurait put la croire en fuite d'un hôpital...

    "Est-ce que... Est-ce que ça va, s'enquit-il?
    -Ou-Oui... je... je vais b-bien... soupira une voix faiblarde et quasiment inaudible.
    -Tu es sure? Tu as l'air mal en point...
    -N-Non... Je v-vais bien..."

    Elle secoua rapidement la tête, comme pour s'en convaincre elle même. Il la regarda avec une lueur de compassion dans ses yeux bleus brillants.

    "Tu t'appelles comment?
    -Je... Je suis Hinata... Hyūga Hinata...
    -Enchanté. Je suis Uzumaki Naruto!"

    Elle salua avec peu de force, d'un geste de la tête.

    "Tu vas quelque part?
    -N-Non... C'est juste que... Je ne sais pas... où aller...
    -Ah! Toi, t'as fugué de chez tes parents, pas vrai?
    -P-Pas vraiment...
    -Eh, de toute façon, si tu veux, tu peux venir avec moi. J'ai rendez-vous avec des amis, un pote va à Konoha pour affaires, alors on l'accompagne, comme ça, on sort un peu!
    -Je... J'ai pas vraiment assez d'argent...
    -T'inquiètes pas, j'te paie le voyage, si tu veux!"

    Elle le regarda, visiblement surprise. Rencontrer des gens qui décident de nous payer un voyage juste après, c'est assez inconcevable... Pourtant, lui l'avait fait. Il attendit qu'elle donne sa réponse, et celle-ci fut un sourire, qui signifiait, d'après lui, qu'elle était d'accord. Le bus arriva enfin, avec une dizaine de minutes de retard. Il prit la main de la brune, l'aida à se relever, et monta dans le bus. Il paya les deux places, et s'assit peu après, en laissant une place pour elle. Elle le suivit lentement, et s'assit à son tour.

    "M-Merci...
    -Pas de problème, Hinata-chan!"

    Pendant la première demi-heure de voyage, Hinata ne dit plus rien. Naruto lui fit remarquer quelques détails amusant, qui la firent un peu sourire, mais rien de vraiment intéressant. C'était juste histoire de dire quelque chose. Et ça, il ne pouvait pas s'en empêcher... On ne pouvait pas lui en vouloir, c'était dans sa nature. Il supportait mal de devoir attendre en silence... Et cela ne semblait pas déranger Hinata...

    Ils descendirent du bus, et allèrent s'asseoir un peu plus loin, sur un banc.

    "Bon, ben on a plus qu'à attendre que mes potes arrivent. Tu verras, ils sont super sympa. Yen a un qui est un peu bizarre. Sasuke, qu'il s'appelle. Tu le reconnaitras surement, il risque d'avoir les yeux un peu rouges, à moitié fermés, et... Ouais, il va être un peu défoncé, quoi. Mais les autres sont tout à fait clean. Sa petite amie, par exemple. Une très jolie fille, et très sympa, sauf quand on la contrarie vraiment beaucoup. Mais je l'ai jamais vu frapper quelqu'un d'autre que... Ben, que moi, en fait... Tu la reconnaitras facilement, aussi. Non seulement, elle pend carrément au cou de Sasuke, mais en plus, elle a les cheveux roses... Et c'est sa couleur naturelle! Elle est comme ça depuis qu'elle est toute petite!"

    Il continua la présentation de son petit groupe d'ami, composé, en plus des deux précédemment évoqués d'une jolie blonde, Ino, qui était aussi la meilleure amie de la rose, et de son petit copain, un flemmard, dénommé Shikamaru. Hinata semblait attentive, comme si elle ne voulait pas oublier le moindre détail. Sans doute espérait-elle faire meilleure figure... Les quatre arrivèrent en même temps. Naruto se leva et courut rapidement à leur rencontre, et leur dit qu'il avait ramené quelqu'un, si ça ne les dérangeait pas. Il se rapprochèrent tous, et Hinata, centre d'intérêt du moment, rougit légèrement. Cela contrastait d'autant plus que sa peau était toujours aussi anormalement pâle.

    "Elle est mignonne, sourit un brun avec de petits yeux noirs, qui était en fait Sasuke. C'est ta copine?
    -Non, rigola Naruto. C'est juste une fille que j'ai rencontré ce matin. Je crois qu'elle a fugué de chez elle, même si elle dit le contraire...
    -Hey, s'exclama celle qui devait, d'après ses cheveux roses, être Sakura! Mais... Tu serais pas Hyūga Hinata, par hasard?
    -S... Si...
    -Attends, commença la blonde, surement Ino... Tu veux dire... LA Hyūga Hinata? La fille de Hyūga Hiashi?
    -O... Oui...
    -Franchement, Naruto, soupira le dernier du groupe, donc Shikamaru, je sais pas si je dois te dire que t'es trop balèze ou que t'es complètement con..."

    Naruto ne comprenait rien à ce qui se passait. Qui donc était cet Hyūga Hiashi? C'était le fils de Dieu, ou quoi? Il regarda tout le monde avec un air interrogateur, et, lorsque son regard se posa sur Hinata, il réalisa qu'elle était encore plus blanche, et que ses yeux étaient braqués sur le sol. Mais que pouvait-il se passer? Ce fut Sasuke qui lui donna la réponse à sa question.

    "Naruto... Hiashi a été tué la semaine dernière... C'est passé dans le journal..."

    Naruto fut, d'un coup, refroidi. Il regrettait amèrement d'avoir prétendu qu'elle avait fugué de chez ses parents, et même de l'avoir soutenu, alors qu'elle venait de perdre son père... Ino, qui ne supportait pas cette ambiance froide, décida qu'il était temps de partir, et que, en ce qui la concernait, Hinata ne la gênait pas le moins du monde. Sakura approuva, Sasuke aussi, et Shikamaru...

    "Mouais... C'est chiant, quand même... Mais il n'y a pas de problème. Faudra juste trouver un moyen de la caser dans la vago.
    -Ah oui, réalisa Ino. Il n'y a que 5 places, et du coup, on est 6...
    -Aucun soucis, s'écria Naruto, comme pour se rattraper. Je courrai à côté de la voiture!
    -Arrête, tu vas me faire rire, se moqua Sasuke.
    -On parie? 2000 ryos que je tiens pendant deux kilomètres!"

    Tout le monde rigola, sauf Hinata, qui se contenta de sourire, avec un air un peu sceptique. Ses doutes semblèrent se dissiper lorsqu'elle vit Naruto croiser le petit doigt avec Sasuke.

    "Il... Il va vraiment le faire?
    -Bien sur! Il ne revient jamais sur sa parole, et il n'abandonne jamais, lui expliqua Sakura. C'est sa voie dans ce monde, d'après lui.
    -Tu admettras, rajouta Ino, que c'est noble, mais c'est un peu surfait, quand même. Il n'est pas vraiment crédible. Qui est comme ça, de nos jours?
    -Ben, lui, posa mollement mais sans conteste Shikamaru. Il fait pas ça pour frimer, ou quelque chose comme ça. Quand il dit ça, ça se voit, c'est vraiment ce qu'il pense.
    -Il faut savoir, souffla Sakura, que Shikamaru est un surdoué...
    -N'importe quoi...
    -Il dit ça, mais... il a plus de 200 de QI, d'après les tests officiels...
    -C'est n'importe quoi, ces tests..."

    Shikamaru semblait ne pas apprécier qu'on parle de son intelligence. Et ça, ça avait le mérite de faire sourire Hinata, qui était quand même vraiment plus belle, lorsqu'elle souriait... Son visage dé-blanchissait un peu... et puis, elle avait un autre regard, qui, contrairement à l'autre, ne donnait pas envie de se jeter du haut d'un pont...

    Ils avancèrent tous dans le garage à proximité, et attendirent que la voiture de Shikamaru soit sortie. Ils entrèrent tous, sauf Naruto, qui précéda la voiture hors du sous-sol, et se mit en position à côté de la voiture. Bien que Sasuke aie demandé à conduire, Shikamaru prit le volant. Il était hors de question, avec le nombre de grammes qu'il avait fumé, qu'il ne puisse ne serait-ce que poser ses doigts sur le manche à vitesse sans risquer de provoquer une catastrophe...

    "Si t'arrêtais de fumer, peut-être qu'il accepterait de te laisser conduire...
    -Mais Sakura... Si je fume pas... Comment je m'éclate?
    -Comme tout le monde. Tu invites ta copine, en l'occurrence, moi, pour sortir, on va au resto, on part en boîte, on danse un peu, et puis quand on rentre, on se matte un film, et plus si affinité. Pas besoin d'un spliff pour ça.
    -Non, mais c'est encore mieux, avec un spliff!
    -Sauf qu'avec un spliff, tu risques pas de dépasser le coup de téléphone..."

    Sasuke fit un peu la moue, mais accepta de se taire, au moins pour l'instant. Shikamaru finit par sortir la voiture. Il s'arrêta juste à côté de Naruto, et lui demanda s'il était prêt. Celui-ci acquiesça. La voiture s'ébranla, et commença à avancer, lentement. Naruto partit aussi. Il suivait. 10 km/h. Il suivait. 15 km/h. Il suivait encore. 20 km/h. Il commença a ne pas pouvoir tenir la distance. Aussi, conscient que son pari ne l'obligeait pas à rester à proximité de la voiture, il ne chercha pas à accélérer. Il continua. Shikamaru s'arrêta au bout de deux kilomètres, et alluma son clignotant. Naruto ne tarda pas vraiment à arriver. Quelques minutes à peine. Il ouvrit la portière, poussa un peu Sasuke, compressant du même coup Sakura et Hinata contre la portière opposée.

    "Tu me dois 2000 ryos, Sasuke!
    -Mouais... On verra.
    -T'as parié!
    -Commence par calmer un peu ta respiration, tu fais plus de bruit que le ventilateur, lui dit Ino, depuis devant".

    Naruto s'exécuta, et la voiture redémarra. Le voyage dura une heure et demi, durant laquelle se succédèrent diverses conversations plus inutiles les unes que les autres. Hinata ne semblait pas mal à l'aise, mis à part le fait qu'elle bégayait un peu quand elle parlait. Elle devait être timide... Cependant, grâce à Naruto, elle avait l'air plutôt détendue. Ils arrivèrent bientôt à Konoha, capitale du pays, dans laquelle vivaient tous les gens importants, dont, par exemple, l'Hokage, dirigeant officiel comme officieux de l'état. Ils descendirent de la voiture, laissant Shikamaru aller la garer. Lorsque celui-ci les eut rejoint, ils se donnèrent une heure et un lieu de rendez-vous, et partirent chacun de leur côté. Sasuke dit quelques mots à Sakura, qui se dirigea vers une petite boutique de vêtements. Lui, il marcha jusqu'à une ruelle un peu sombre, une centaine de mètres plus loin, où quelqu'un semblait l'attendre. Ino traîna Shikamaru vers une toute autre partie de la ville, surement dans le but de le faire marcher un peu, et admirer la beauté et la modernité des bâtiments de verre de la ville. Naruto se retrouva donc seul avec Hinata.

    "Bon, tu veux faire quoi, questionna-t-il?
    -Je... Je sais pas... J-Je ne suis... jamais venue à Konoha...
    -C'est vrai? Alors t'as jamais goûté les glaces de Reshu?
    -N...Non...
    -Viens! Elle sont magiques!
    -Ah... D-D'accord..."

    Il l'amena jusqu'à une petite boutique, d'ambiance chaleureuse.

    "Bonjour, Reshu!
    -Ah, Naruto! Tu vas bien depuis le temps?
    -Ben ouais! Écoute! Elle n'a jamais goûté tes glaces magiques!
    -C'est vrai? Attends!"

    Il se retourna, ouvrit un congélateur, en sortit une boite blanche avec écrit dessus au marqueur bleu "bâtonnets fraise" avec un petit cœur. Sans doute une idée stupide d'un vieillard un peu gâteux, d'après Naruto... Il en sortit une glace blanche, avec de tous petits points rosâtres. Deux bâtonnets en sortaient. Contrairement à d'habitude, ils ne semblaient pas être faits pour être détachés... Il ne s'en formalisa pas.

    "Une glace pour deux!
    -Combien je te dois?
    -Rien, c'est gratuit pour les jeunes couples.
    -Jeune couple? Nous? Mais non!"

    Hinata rougit, et sourit. Naruto rigola et demanda si c'était toujours gratuit. La réponse fut positive, tant qu'ils avaient au moins l'air d'un couple. Il regarda Hinata, lui demanda si ça l'embêtait qu'ils aient l'air d'être ensemble, et celle-ci, bien qu'un peu rouge, haussa les épaules.

    "Alors ça sera gratuit, décréta Naruto. Merci Reshu!
    -De rien, Naruto!"

    Ils sortirent tous les deux du bouiboui, alors que Naruto essayait désespérément de détacher les deux extrémités de la glace. Finalement, un des deux bâtonnets glissa, et il n'en resta plus qu'un seul. Naruto le regarda, comme un peu blasé, puis la tendit à Hinata.

    "Vas-y, régale-toi!
    -M-Merci... Mais... Tu n'en prendras pas?
    -Bah, j'ai pas réussi à détacher les deux bâtonnets... et puis, j'en ai déjà mangé, moi. Alors à toi l'honneur!
    -C'est... C'est gentil...
    -Mais non, c'est normal! T'inquiètes pas pour ça, va!"

    Ses propos furent accompagnés d'un grand sourire, qui, accompagné par les yeux bleus pétillants d'entrain et de force du blond, donnait l'impression d'avoir trouvé la brèche dans le temps, celle où plus rien ne bouge... En tout cas, Hinata ne semblait plus bouger... Et elle ne réagit que quand une goutte d'un liquide gelé et un peu collant lui glissa sur la main, ce qui la fit sursauter. Naruto rigola, et lui dit de se dépêcher si elle ne voulait pas que sa glace fonde en entier... Elle commença donc a déguster l'incroyable met que Naruto lui avait offert, pendant que Naruto cherchait des yeux un banc où s'asseoir. Il en localisa un à proximité d'un grand bâtiment, avec le Kanji "Hi" (Feu) gravé et peint près du sommet. Ils s'assirent dessus, et contemplèrent la beauté du paysage qui s'offrait à eux.

    Le bâtiment, devant, qui était en fait le manoir de l'Hokage, était d'une couleur rouge-orangé, qui contrastait avec le noir du Kanji. Sur le toit, il semblait y avoir une personne, entourée d'oiseaux et d'autres bestioles plus ou moins grosses. Cela donnait une espèce d'ambiance féérique, de voir ses longs cheveux voler... Elle devait être l'Hokage... Le parc dans lequel se trouvait leur banc, et qui était donc juste en dessous du manoir, était très coloré. Il y avait des cerisiers en fleurs, des roses, des orchidées... Un vrai jardin.

    Hinata regarda sa glace, qu'elle avait à moitié finie, et, après un petit sourire, la tendit à Naruto. Celui-ci fut surpris...

    "T-T-T-Tu l'aimes pas???
    -S-Si, mais... Je trouve ça injuste que tu n'en aies pas.
    -Mais non! Je te l'ai offerte! Si j'en veux une, je peux me la payer.
    -N-Non, tu l'as eu... gratuite, celle là... Et puis, c'est aussi ça... avoir l'air d'un c-couple..."

    Naruto rigola, et accepta. Il se régala. Elle avait un petit goût de framboise et de fraise, très agréable et très rafraichissant. Puis le goût de framboise disparut. Naruto fut un peu perplexe, avant de réagir.

    "T'as pris toute la framboise!
    -Q-Quelle framboise? C'est... à la fraise..."

    Naruto haussa un sourcil. Il était persuadé d'avoir eu de la framboise... Ou quelque chose d'aussi bon, en tout cas. Il se résigna à apprécier sa glace, qui était quand même excellente. Puis il regarda Hinata, et une idée folle lui passa dans la tête. Ça allait être marrant... Elle rougirait surement, et elle était vraiment mignonne quand elle rougissait... Il passa son bras sur ses épaules, derrière elle, et fit en sorte qu'elle s'appuie un peu sur lui. Hinata ne rougit pas un peu. Elle devint toute rouge, comme une ferrari. (Dédicace à 90765!) Naruto sourit, se pencha a son oreille, et dit:

    "C'est aussi ça, avoir l'air d'un couple!
    -T-Tu es sur? C-C'est... un peu gênant... non?
    -Tu es gênée que je te prenne comme ça?
    -Ou-Oui... un peu...
    -Et tu veux que je te lâche, alors?
    -... Je... C-C'est comme tu veux..."

    Naruto sourit, et continua sa glace. Quelle classe! Une glace parfaite, une jolie fille, un manoir, des oiseaux, et des fleurs. La seule chose qu'il manquait était... une très mauvaise idée, en fait. Il en avait déjà fait beaucoup trop, surtout en quelques heures seulement... Dès qu'il eut finit sa glace, il enleva son bras, et se leva. Hinata l'imita. Ils marchèrent, tranquillement, Sans vraiment savoir où ils allaient. Naruto avait beau être quelqu'un de très entrainant, qui ne supportait pas de ne pas bouger, il savait apprécier le calme d'une marche sereine, au milieu d'une ville dans laquelle les voitures étaient quasiment absentes, favorisant des moyens moins avancés en technologies mais bien plus écologiques et économiques, tels que le tramway, les vélos... ou simplement, comme il le faisait en ce moment même, la marche. Ils croisèrent des gens qui trottinaient, juste pour garder la forme, d'autres qui transportaient de grands sacs de provisions, où encore de jeunes diplômés qui montraient fièrement les nouveaux uniformes que leur avaient confiés leur lycée lors de leurs promotions.

    Hinata admirait la foule qui passait sur leur trottoir, hommes d'affaires, femmes aux foyers, jeunes qui trainaient, personnages politiques importants... Tout cela mélangé. Il y avait, de l'autre côté de la rue, l'enseigne d'une grande boîte de pub, au dessus de laquelle tournait en boucle sur un écran géant la publicité du moment, pour une entreprise de mode, dont le slogan était "Faites nous plaisir: faites vous plaisir!". Un peu plus loin, un grand panneau-néon mettait en valeur une marque de jeux vidéos, accompagné d'un petit jingle un peu trop répétitif, à l'image de cette même marque. En continuant d'avancer, ils découvrirent aussi un grand jardin d'enfants, dans lequel des mômes surexcités faisaient des acrobaties sur des échelles de cordes, ou glissaient sur le ventre, la tête la première, sur des toboggans, sous l'œil distrait des parents en congés ou des nourrices un peu ridées. Naruto les regarda avec envie.

    "Naruto? Q-Qu'est-ce qu'il y a?
    -Je n'ai jamais pu aller dans des jardins comme ça, surveillé par mes parents...
    -Ils n'avaient... pas le temps?
    -C'est surtout que je ne les ai jamais connu... Mon père s'est fait tuer en protégeant un gosse au milieu d'une fusillade de gangs, pendant que ma mère accouchait de moi... Et elle en est morte... Enfin, c'est ce qu'on m'a dit à l'orphelinat...
    -Tu... Tu es orphelin?
    -Oui... Mais bon, il y a pire dans la vie. Faut voir le bon côté des choses. Dès que j'ai eu 16 ans, l'orphelinat a accepté de me laisser partir, après m'avoir fait émanciper. Du coup, j'étais libre. C'est pas donné à tout le monde...
    -Mais... T-Tu n'as jamais voulu... en savoir plus... sur tes parents?
    -Si, au début. Mais vivre dans le passé n'apporte rien. Le futur est plus important. Mais à trop le fixer, on en oublie le présent. Alors j'ai décidé de vivre avec mon présent, en faisant ce que je souhaitais faire, en disant ce que je pense, en n'abandonnant jamais mes idées, et en tenant mes promesses. C'est ma voie dans ce monde!"

    Shikamaru n'avait pas menti. Naruto pensait vraiment ce qu'il disait. Le pétillement dans son regard le prouvait. Tout ce qu'il souhaitait, c'était vivre. Vivre sans avoir peur de son futur, et sans regretter le passé. Ainsi concevait-il sa vie. Aussi, illustrant ses propos immédiatement, il se détourna, et continua à marcher, sans se retourner vers le petit jardin.

    Hinata le suivait, et le regardait en même temps. On pouvait voir dans ses yeux comme une lueur d'admiration, comme si elle venait de comprendre la noblesse que dégageait cet orphelin, malgré son rang social peu élevé. En fait, ce que Naruto souhaitait par dessus tout, ce n'était pas être noble. C'était être heureux à chaque instant.

    "Et... Maintenant, qu-qu'est-ce que tu souhaites faire?
    -Marcher et discuter avec toi, c'est déjà super, comme plan. T'es pas très loquace dans ton genre, mais tu dis des trucs super intéressants. Je pense que tu te poses beaucoup de questions que tu n'oses pas formuler clairement. Pas vrai?
    -... P-Peut-être...
    -Alors n'hésite pas à les poser! J'essaierai d'y répondre!
    -... Par exemple... C'est quoi un "spliff"?"

    Naruto la regarda, un peu gêné par la demande. Elle ne savait pas ça... Pour lui, ça avait toujours été une évidence, mais... Il était vrai que dans son milieu social habituel, elle ne devait pas avoir l'occasion de trainer avec des gens qui consommaient ça...

    "Euh... Si je te dis "bedo", tu comprends mieux?
    -C'est... C'est un lit, en japonais...
    -Non. Euh... un pétard?
    -... Non, je vois pas, désolée...
    -Bon, bah, en gros, Il y a une drogue, dite "douce", qui se fume en général roulée avec du tabac. C'est du cannabis, mais on dit plus couramment de l'herbe. Donc le résultat, une fois roulé, ça donne un spliff.
    -Ah... Alors... Sasuke... se drogue?
    -Ouais. C'est d'ailleurs probablement pour ces affaires là, qu'il devait venir en ville... On essaie tous de le convaincre d'arrêter, mais... Il est pas vraiment motivé pour...
    -Et toi... Tu as essayé?
    -Bien sur. Mais... C'est nul. T'as la tête qui tourne, tu dis des trucs qui servent à rien, et tu te trouves super intelligent... En plus, je supporte mal le goût du tabac, donc... C'est pas fait pour moi. Et je trouve dommage qu'on aie besoin de ça pour se sentir bien ou s'amuser...
    -... C-Comment tu fais, toi, pour t'amuser?
    -Par exemple, je marche avec une fille sympa qui me pose des questions. Ça fait partie de ce qui m'amuse."

    Il avait dit ça naturellement, comme si ça avait été l'évidence même. Hinata parut un peu étonnée de sa réponse, mais ça la fit rire un peu. Naruto se retourna, surpris.

    "C'est la première fois que je t'entends rire!
    -Ah... J-Je... Je ne ris pas souvent...
    -Tu devrais, ça te rends encore plus charmante!"

    Sur ces mots elle rougit. Naruto sourit en pensant qu'il n'était probablement pas le premier à lui dire ça. Elle était vraiment charmante quand elle riait. Ses yeux reprenaient une expression pleine de vie. Bien sur, elle l'était aussi quand elle ne riait pas, mais à ces moments, c'était comme s'il manquait quelque chose. Pourtant, il fallait l'avouer, rire, sourire, ou pas, elle était tout simplement charmante.

    Ils continuèrent à marcher, profitant du vent, s'amusant des réactions d'employeurs constatant que leurs vendeurs avaient un bracelet orange en signe de protestation... Naruto rattrapa le ballon d'un gamin qui jouait un peu plus loin, et qui avait tiré trop fort. Il dit à Hinata qu'il revenait, posa le ballon par terre, se rapprocha du garçon, le dribbla un peu, lui expliqua rapidement le mouvement, et repartit avec Hinata, qui l'avait regardé faire. En s'éloignant, Naruto regarda rapidement si ses cours avaient portés leur fruits. En effet, le garçon répétait le mouvement, et le faisait de mieux en mieux. Il reprit un angle normal lorsque le ballon fut hors de vue. La rue débouchait sur la place centrale de Konoha, sur laquelle une grande roue était posée.

    "Wow! T'as vu, Hinata-chan? Une grande roue! Et elle est gigantesque! Je suis sur qu'on peut même voir au dessus des immeubles avec ça! On y va?
    -S-Si tu veux..."

    Naruto tira son amie jusqu'à la base de l'immense disque, dans la petite queue qui s'était formée à l'entrée. Un homme passait pour donner des tickets. Il les aborda finalement.

    "C'est pour la grande roue?
    -Ben ouais, dit Naruto! C'est combien?
    -Alors... ça dépend. Tu passes avec elle ou...
    -Oui, oui!
    -Alors... Comme c'est la semaine des amoureux, vous avez une réduction de 30%. Je multiplie par deux pour avoir deux billets...
    -Mais, commença Hinata, on est p...
    -Vous en avez pour 10000 ryos (Un peu plus de 70€ ), la coupa-t-il.
    -10000 ryos??? Mais c'est super cher!
    -Au contraire, c'est donné, pour avoir une vue pareille sur Konoha! Et puis, l'amour n'a pas de prix, hein? Allez, donne la monnaie!"

    Naruto paya, et se garda bien de dire qu'il n'était pas avec Hinata. Ils montèrent, et le manège commença enfin. C'était lent et calme. Pourtant, la hauteur ne semblait pas laisser tout le monde indifférent.

    "Regarde, Hinata! On est presque aussi haut que les immeubles!
    -...
    -Euh... Hinata? Ça va pas?
    -... J-J'ai... p-peur... du... vide..."

    Il constata en effet qu'elle se cramponnait de manière assez inquiétante au siège, au point que ses doigts devenaient blanc... Ses dents étaient compressées les unes contre les autres, et elle tremblait de manière assez inquiétante. Naruto ne savait pas vraiment quoi faire... Elle semblait paniquer, et ça l'inquiétait un peu... Sans être vraiment certain de ce qu'il faisait, il la prit dans ses bras. Avec un peu de chance, elle serait un peu réconfortée... Avec beaucoup de chance, même...

    "Là, dit-il avec une voix qui se voulait rassurante, tout va bien se passer... Calme toi... Tu ne risques rien du tout. Regarde pas en bas, c'est devant que c'est beau."

    À sa grande surprise, elle s'agrippa à lui, ne voulant sous aucun prétexte le lâcher. Était-il si rassurant que cela? Il sentit son cœur battre très fort et très vite. Il était rare qu'une aussi magnifique jeune femme le serre aussi fort... Et il était, d'ailleurs, tout aussi rare qu'il aie la possibilité d'enlacer quelqu'un de la sorte... C'était si... comment pouvait-il décrire cette sensation? Excitant? Non. Flatteur? Non plus... C'était... Parfait. C'était juste parfait. Il en avait oublié le reste. Hinata avait fermé les yeux, et semblait s'être détendue. Elle respirait calmement. Naruto ne l'abandonna pas pour autant. Il passa lentement sa main dans son dos. Il réalisa qu'il sentait le souffle de la brune sur son cou. Il frissonna.

    La roue commença un deuxième tour. Hinata ne rouvrit pas les yeux. Lui la regardait avec attention. Avec encore un peu de chance en plus, elle ferait un tour supplémentaire... Il espérait que cela durerait le plus longtemps possible. La lâcher le plus tard possible. Rester près le plus longtemps possible. Espoir déçu, elle s'arrêta, et ils furent les premiers à descendre. Ils marchèrent en silence, ne sachant trop quoi dire. En fait, la parole était peut-être superflue... Naruto se demandait pourquoi il se sentait aussi mal-à-l'aise. Après tout, si on n'a pas absolument envie de combler le silence, il n'est plus si dérangeant que cela... Pourtant, à sa grande surprise, Hinata prit d'elle même la parole.

    "M-Merci, Naruto-san...
    -Hein? Euh... Non! C'est normal!
    -J-Je... Si tu le dis... Mais... Accepte mes remerciements quand même... S'il te plait...
    -D'accord! Mais ça m'a vraiment fait plaisir!"

    Sur ses derniers mots, le tintement d'une cloche se fit entendre, non loin de là. Il venait de la tour de l'Horloge. Il était déjà... Déjà midi? Ce que le temps passait vite! Naruto en était étonné. Dans une demi-heure, il fallait qu'ils aient rejoint la place des restaurants pour manger tous ensemble. Il le fit remarquer à la jeune femme, et la prit par la main, avant de commencer à courir vers l'objectif. La capitale étant vraiment grande, il leur fallut bien la demi-heure. Hinata n'arrivait pas vraiment à courir très longtemps, surtout au rythme du blond. Aussi arrêta-t-il de courir pour marcher assez rapidement, espérant arriver à temps. Ils finirent par atteindre la fameuse place, juste à l'heure... et durent attendre un quart d'heure que les autres n'arrivent.

    "Désolés, on a un peu de retard, dit Sakura, toujours affublée de son camé de petit ami.
    -Ouais... Les filles se sont rencontrées en plein milieu d'une séance d'essayage, alors forcément, il a fallu attendre, ajouta Shikamaru avec un petit regard amusé sur sa compagne...C'est dur la vie...
    -Vous plaignez pas, s'insurgea la blonde! Vous en avez profité pour visiter les trois magasins de jeux vidéos qu'il y avait à proximité! C'est si terrible que ça?
    -Pfff... Ils étaient quasiment vides, râla Sasuke. Même dans notre bled paumé on trouve plus de jeux...
    -Pour quelqu'un qui vient d'extorquer un pauvre adolescent qui cherche des sensations fortes, je te trouve un peu blasé, se moqua Sakura.
    -Mouais... D'ailleurs, Naruto, je crois que je te dois 2000 ryos, maintenant que je me suis fait payer.
    -Attends, tu vas pas me payer avec ce que t'as tiré de ta merde, j'espère?
    -Si, pourquoi?
    -Bah, garde les alors. Je préfère encore ne pas être payé."

    Sakura rigola et se relança dans un petit speech sur la consommation et la vente de cannabis, qui fut agréé par tous les autres membres du groupe. Sasuke fit la moue, et, changeant de sujet, demanda où ils mangeraient. Sakura proposa un petit café-restaurant, dont le menu semblait intéressant et peu cher. Ils mangèrent donc tous ensemble, chacun appréciant un repas simple, mais admirablement bien préparé. Au moment du dessert, en voyant les choix, Naruto et Hinata se regardèrent, un peu amusés...

    Desserts:

    ...

    Glace des amoureux (Parfum fraise)

    ...


    Shikamaru remarqua leur amusement, et ne fut pas sur de comprendre. Il interrogea Naruto du regard, mais ce dernier ne le remarqua même pas. Ino demanda à son amoureux s'il prendrait une de ces glaces. Il répliqua qu'il n'appréciait pas la fraise, mais, après une brève hésitation, consentit tout de même à offrir ce dessert (qui paraissait si romantique) à sa compagne. Les autres choisirent d'autres plats plus communs, tels des crèmes brulées, ou des gelées de fruits.

    Le repas se termina ainsi, et chacun contribua un peu, sauf Hinata, bien sur, dont la part fut payée par Naruto. Ils sortirent du café, et Shikamaru demanda, de manière très peu entrainante:

    "Bon, on se casse, ou vous avez encore des trucs à faire?
    -Personnellement, ça m'est égal, répondit Ino.
    -Moi, la même, ajouta Sasuke.
    -Pareil, largua Sakura.
    -Bon, ben je crois que j'ai pas le choix, suivit Naruto. C'est dommage, on s'est bien amusé avec Hinata, ce matin. Pas vrai?
    -Hm, acquiesça la concernée.
    -Bon, alors en route, décréta Shikamaru."

    Ils marchèrent rapidement vers le parking, d'où Shikamaru sortit la voiture, et ils montèrent tous à l'intérieur, toujours aussi serrés, voire plus, grâce aux diverses poches de vêtements d'Ino et de Sakura. Le voyage se fit sans encombres, mis à part Naruto qui avait décidé qu'il chanterait (et je vous épargnerai ce passage).

    Shikamaru déposa d'abord Sasuke et Sakura chez le premier, puis Ino chez elle, avant de demander à Hinata où il devait la ramener. Elle ne répondit pas tout de suite, mais demanda s'il était possible de la laisser à l'abri-bus sous lequel Naruto l'avait trouvé. Shikamaru rechigna pour la forme, et accepta. Naruto remercia Shikamaru en lui disant qu'il descendrait avec elle.

    Ils descendirent donc, et Shikamaru repartit, enfin débarrassé de sa corvée "ramassage". Hinata s'assit sur le banc, sous l'abri. Naruto s'assit à côté d'elle, ne sachant quoi dire. Ce fut Hinata qui rompit le silence.

    "M-Merci, Naruto-kun...
    -De quoi?
    -Pour... pour la journée. C'était super.
    -Ah! Ça! C'est normal!
    -Arrête de dire ça à chaque fois que je te remercie.... J'ai... J'ai rarement passé une aussi bonne journée... C'était très... très agréable.
    -Bah... C'était avec plaisir! Moi aussi je me suis bien amusé! Et je me suis fait une nouvelle amie!"

    Hinata rougit. Naruto ne put s'empêcher de penser qu'un peu plus qu'une amie serait génial, mais n'en dit rien. Il resta assis à côté d'elle, griffonna son numéro de portable sur un petit bout de papier, et le lui donna. Ils restèrent quelques minutes assis, à ne rien faire. Puis une grosse voiture gris métallisé, si propre que le ciel se reflétait dedans, s'arrêta juste devant l'abri-bus. Un jeune homme, avec les mêmes yeux blancs que Hinata, en sortit, et lui fit signe d'entrer. Hinata se leva rapidement, salua Naruto, lui expliqua que c'était son cousin, et qu'elle devait rentrer, avant de monter dans la voiture qui redémarra. Naruto regarda le véhicule s'éloigner, avec une certaine mélancolie. L'idée qu'il puisse bientôt la revoir lui traversa l'esprit, et il fut tout de suite prêt à passé à autre chose. Il inspira un bon coup, expira, secoua la tête, se dit que la vie était, contrairement à ce qu'on raconte, vraiment belle. Il remarqua un, petit tube, qui trainait par terre. Il regarda. "Gloss, framboise". Il réalisa que Hinata l'avait surement fait tomber. Il le garda précieusement, jusqu'à leur rencontre suivante. Après tout, il fallait bien trouver une excuse pour la revoir...



    Et voilà! L'art du cucul la praline marchmallow powa sans en avoir trop l'air x) Bon, vous en pensez quoi?
    90765: J'espère qu'il t'a plu! En tout cas, je me suis bien amusé, quand je l'ai écrit!


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  • Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, voici le One Shot le plus long de ma carrière à aujourd'hui. En effet, il ne fait non pas 3, non pas 5, non pas 10, non pas 15, mais 18 pages! Alors oui, il va vous falloir du courage pour le lire (et j'espère que vous le trouverez), mais aussi oui, j'ai énormément apprécié de l'écrire (sur une durée d'environ 6 mois... Oui, ça fait déjà six mois... Dur dur...), et j'espère que vous prendrez tout autant de plaisir (mais moins de temps (a) ) pour le lire!

    Sans plus attendre, régalez vous!

    Bonne lecture!




    Gaara était assis, pensif, sur son lit. Dormir? Pourquoi faire? Il n'était pas fatigué. Sortir? Pour aller où? Il n'avait pas d'ami à aller voir. Finalement, il se contenta de se coucher et d'écouter de la musique. La nuit passa, il ne fit rien, il ne dormit pas non plus. Après tout, cela ne lui aurait servi à rien. Il regarda le soleil se lever lentement. Il se leva, éteignit son lecteur mp3 qui arrivait en fin de batterie, alla se doucher, s'habilla, et partit pour le lycée.

    Son portable sonna.
    "Hm?
    -C'est Temari.
    -Hn.
    -T'es encore parti sans rien dire à personne ou c'est moi?
    -Hn...
    -D'accord, j'ai compris. On se retrouve au lycée."

    Il se replongea dans ses pensées. Il chercha l'intérêt de sa vie. Il n'en trouva aucun. Était-il vraiment destiné à être inutile? Oui. Ça devait être le cas. Sinon, il aurait déjà trouvé quelque chose de bien. Mais il était fait pour s'ennuyer pendant ses meilleurs jours, et sinon, souffrir. Il savait ce que c'était. Sa mère était morte en accouchant de lui. Kankuro et Temari, qui étaient jumeaux, le lui avaient inconsciemment fait payer. Puis, cette année, après les 18 ans de son frère et sa sœur, son père s'était fait tuer lors du braquage de la banque où il travaillait. Depuis, Temari s'était mis en tête de le prendre en charge, alors que Kankuro était parti faire sa vie.

    Gaara s'arrêta devant le portail. Il le regarda d'un air dépité. Fallait-il vraiment qu'il retourne dans cette prison? Après tout, pourquoi pas? Ici ou ailleurs, quelle différence? Autant entrer. Bien sur, c'était désert. Il s'assit sur un banc et attendit. La cour se remplit petit à petit de lycéens en uniformes, dont seule la couleur des cravates changeaient parfois. Puis il entendit une voix féminine derrière lui.

    "Eh! Me refait plus jamais ce coup là, d'accord, Otōtosan' (Petit frère)?
    -Hn.
    -Ah... Je vois... Tu déprimes...
    -Non, jure.
    -Si t'as envie d'en parler...
    -Hn. C'est la fin de cette conversation."

    Il se leva et s'éloigna. Il partit directement pour sa salle de cours. Après tout, si c'était son destin, pourquoi pas? De toute façon, ici ou ailleurs, quelle différence?Autant abréger. Plus vite il y serait, plus vite les cours commenceraient, plus vite ils termineraient, et ainsi de suite. Il monta les escaliers, une marche, une marche, une marche... Il montait lentement, mais au moins, il bougeait. Au moins, il était vivant. Mais si la vie se résume à ça, autant ne pas bouger et mourir.

    Il fut interrompu dans ses pensées par deux élèves de la même promotion que lui. Ils se connaissaient depuis toujours, et ils étaient les meilleurs amis du monde. Mais lui n'avait pas d'ami. À quoi bon? Pour combler les moments où il se sentait seul? Il préférait être seul, de toute façon. Pas besoin d'avoir quelqu'un à gonfler tout le temps. Pourtant, eux, ils avaient l'air d'aimer passer du temps ensemble. C'était une fille et un garçon, et l'amitié se lisait clairement sur leurs visages et dans leurs yeux. La fille avait les cheveux roses, des yeux verts, et un sourire qui semblait ne jamais la quitter. Le garçon, quant à lui, était blond, avait les yeux d'un bleu enfantin, tout comme son propre sourire et sa façon de parler.

    La fille l'interpella, au grand regret de celui-ci.

    "Eh! Gaara-san!
    -Hn?
    -Tu vas bien?
    -Hm.
    -Aller! Fait un effort! Je t'ai jamais entendu parler!
    -Laisse tomber, Sakura, intervint son ami. Il veut pas parler, il parlera jamais.
    -C'est pas toi qui dis tout le temps qu'il faut jamais abandonner?
    -Si. Mais Gaara à déjà passé la limite du 'Si vous persévérez, vous réussirez'. Lui il est au stade 'Arrête de me parler ou je te casse une jambe'.
    -Tais-toi, Naruto. Tu dis n'importe quoi."

    Gaara profita de la discussion pour s'éloigner. Il était habitué. Tous les jours, cette fille venait lui dire bonjour, lui demander comment il allait... Mais jamais il n'avait répondu. Il n'avait jamais vu un tel acharnement. Au moins, il pouvait dire à sa sœur que cette Sakura était celle avec qui il s'entendait le mieux...

    Il arriva à la salle de cours. Il s'installa, sortit son bloc note et un stylo, puis attendit. Petit-à-petit, la salle se remplit, tout comme la cour, d'étudiants plus ou moins bizarres, dont le comportement se rapprochait parfois de celui de babouins, pour certains. Ils sortirent tous petit à petit leurs ordinateurs portables. Comme d'habitude, le groupe des emmerdeurs passa près de lui, et un "Alors, clodo, toujours avec ton vieux bloc?" fut lancé par l'un d'eux. Gaara se contenta de répondre avec un "Hn..." très explicite.

    Enfin, Sakura et Naruto entrèrent. Elle se dirigea directement vers Gaara. Son ami la suivit sans grand enthousiasme. Ils s'assirent sur la rangée juste derrière Gaara. La rose lui tapota l'épaule. Il ne se retourna pas, mais elle lui parla quand même.

    "Tu sais, Gaara-san, si tu as besoin de quoi que ce soit... On manque de pas grand chose chez moi. Alors... Je serais heureuse de t'aider...
    -Hm...
    -Et... Si tu veux pas parler, je te forcerai pas. Mais si jamais tu veux parler, tu peux être sur que tu seras écouté.
    -Hn... fit-il avec un signe de tête.
    -Ah... Et... Ma sœur a eu un nouvel ordinateur, alors... Si tu veux, je peux te passer l'ancien... Il est en très bon état, et tout ce dont un étudiant à besoin est installé dessus.
    -Hm... D'accord.
    -Hein? cria-t-elle presque tant elle était surprise. Tu... Tu es vraiment d'accord?
    -Hm, fit-il avec un signe de tête.
    -Et ben... Super, alors..."

    Le professeur entra a ce moment et tout les élèves se levèrent pour le saluer. Gaara suivit le cours sans rien dire. Déjà, il avait parlé à Sakura, ce qui était, elle en avait conscience, extraordinaire. Le blond, lui, était ébahi. Finalement, même sa propre devise l'avait surprise. Il espérait juste ne pas faire un rêve. Gaara avait parlé! Il n'avait dit qu'un mot, mais il avait parlé.

    Un peu plus tard, Gaara sortit de la salle, suivi par les autres élèves. Il marcha jusqu'à la cour où il s'assit sur un banc en attendant la fin du temps de repos. Il vit Sakura arriver. Son premier réflexe fut de se lever pour partir, mais, sans savoir pourquoi, il s'arrêta. La fille au cheveux rose l'interpella. Il ne se retourna pas, mais montra néanmoins un signe d'attention qu'il ne comprit pas lui même.

    "Chez moi, Gaara-san, on a pas l'habitude de parler à certaines personnes. Quand j'ai parlé de toi à mes parents, ils ont eut un geste méprisant.
    -Hm.
    -Mais je voulais que tu saches que j'en ai rien à faire. Après tout, tu vaux pas moins qu'eux!
    -...
    -Je connais pas ta vie, et c'est peut-être pas si mal. Mais il y a quand même quelque chose que j'aimerais comprendre.
    -Hm?
    -D'où vient ton pragmatisme? Qu'est-ce qui fait que tu es toujours si blasé de la vie?
    -...
    -J'aimerais vraiment savoir.
    -Ce n'est pas nécessaire, dit-il enfin.
    -Et si je te propose un marché? Pour chaque chose que tu me racontes, je t'en racontes une.
    -Non. Il existe des plaies qu'il ne vaut mieux pas rouvrir.
    -... Je comprends... Merci de m'avoir écoutée et répondu."

    Gaara, ne voulant pas continuer la discussion, partit vers les vestiaires. Les cours passèrent; et il rentra chez lui, devançant largement, une fois de plus, sa grande sœur. Il pénétra dans sa chambre et s'assit sur son lit. Il ferma les yeux et se posa plusieurs questions. Pourquoi avait-il répondu à Sakura? Pourquoi avait-il accepté ses faveurs? Et puis pourquoi s'intéressait-il à elle? Qu'avait-elle de spécial? Qu'avait-elle de plus que les autres? Rien, si ce n'est qu'elle, elle l'avait accepté. Pour elle, il existait...

    "T'es encore parti tout seul, fit sa sœur en passant la tête par la porte coulissante de sa chambre.
    -Hn.
    -Qu'est-ce qu'il se passe, Gaara? Je sais très bien que ça va pas.
    -...
    -Tu repenses à maman? demanda-t-elle avec plus d'affection.
    -Non... Mais j'ai pas vraiment envie d'en parler...
    -Alors... C'est cette fille aux cheveux rose?
    -Quelle fille? demanda-t-il en haussant les épaules.
    -La seule avec qui tu acceptes de parler. Je ne suis pas aveugle, Gaara.
    -... Tu avais raison. C'est bien à cause de maman...
    -Gaara-kun... soupira-t-elle en le serrant dans ses bras.
    -Tu... Ça ne t'arrives jamais de penser à elle?
    -Bien sur que si. Mais tu sais, le passé est passé.
    -Mais je l'ai tuée! Tu devrais me haïr pour ça! Et au lieu de ça, tu me dis que c'est pas grave! As tu déjà tué quelqu'un? Sais tu ce que c'est que d'avoir du sang sur les mains? Crois tu vraiment que je mérite d'être aimé?
    -Tu sais Gaara, ce n'est pas toi qui l'a tué. Elle avait le choix. C'est elle qui a choisit de mourir. C'était soit toi, soit elle. Elle a décidé de t'aimer plus que sa propre vie. Elle voulait que tu vives pour être heureux, pour que tu puisses savoir ce qu'était la tristesse et la joie.
    -Et ben je crois que j'ai loupé la partie joie alors...
    -Ce n'est qu'une question de temps. Quelque chose me dit que tu ne vas pas tarder à savoir ce que c'est.
    -... Merci, Onee-chan (Grande sœur).
    -De rien, Otōto-chan (petit frère).
    -Mais... Pourquoi tu penses que je vais être heureux dans peu de temps?
    -Tu t'en rendras compte bien assez tôt. Tu es sur le point de vivre la plus belle expérience qu'un homme puisse vivre..."

    Elle ébouriffa les cheveux de son frère en rigolant puis sortit rapidement de la chambre. Gaara ne sourit pas, mais il était tout de même moins triste. Il se sentait plus léger... Mais il se demandait toujours de quoi elle avait voulu parler.

    Un peu plus tard, après avoir mangé, il se prépara pour aller au cours du soir. Il mit son sac sur son dos et partit, suivi par sa sœur. Le voyage se passa en silence. Ils entrèrent et s'installèrent chacun dans leurs classes. Bientôt, comme il l'attendait, Sakura passa la porte à son tour, accompagnée de son ami Naruto. Ils s'assirent, comme d'habitude, sur le rang derrière Gaara. Sakura ne réessaya pas de lui parler. Elle déposa seulement un ordinateur portable et un sac devant lui. Il fit un signe de tête qu'elle interpréta comme un "Merci", puis il l'ouvrit et l'alluma. Il cliqua sur l'image en dessous de laquelle son prénom était écrit, et la session démarra.

    Le cours passa, et Gaara prit, pour la première fois, ses notes sur l'ordinateur. Lorsqu'il sortit du lycée et que sa sœur le vit avec un sac supplémentaire, elle comprit immédiatement tout ce qu'il s'était passé. Elle sourit, et marcha avec son frère jusqu'à leur maison. Elle fit glisser la porte sur le côté pour rentrer, puis la referma une fois que son petit frère fut rentré. Elle lui demanda si elle pouvait voir son ordinateur, ce qui surpris le roux. Il accepta néanmoins, puis partit se coucher.

    Temari regarda tous les détails techniques, puis tout ce qui était installé. Mais elle remarqua un document en texte brut sur le bureau. Elle l'ouvrit, et lut. Elle sourit, le ferma et éteint l'ordinateur avant d'aller, à son tour, se coucher.

    Le lendemain, Gaara attendit sa sœur pour partir. Ils se séparèrent en arrivant au lycée. Il évita les élèves qui trainaient dans les couloirs pour entrer dans sa classe, où Sakura et Naruto se trouvaient déjà. Il s'installa, sortit son ordinateur, et tout de suite, la bande des abrutis vinrent l'entourer.

    "Tiens! Regardez, les gars! Le bimbo (personne pauvre) s'est trouvé un ordinateur dans une poubelle!
    -Ah ouais! Eh! Il est en train de salir son bureau! On devrait le remettre à la poubelle! Qu'est-ce que vous en pensez?"

    Le brun qui venait de prononcer cette dernière phrase posa la main sur l'ordinateur pour le fermer, mais Gaara posa la sienne sur le poignet du jeune homme.
    "Tu as deux secondes pour lâcher, sinon, je t'éclate.
    -Hn, fit-il sans lâcher le poignet.
    -Je te déconseille de faire ça, intervint Sakura. Il va te battre à plate couture, Sasuke.
    -Tu crois ça?"

    Il leva le poing, et, un instant plus tard, il se retrouvait allongé par terre, le nez ensanglanté, à quelque mètres de là. Gaara se rassit calmement. Sasuke se releva, et mit la main dans sa poche. Ses copains s'étaient installés à côté de la porte, et ils lui firent un signe positif. Il sortit une bombe de peinture de sa poche. Il écrivit deux kanjis dans son dos: 貧ぼ (bimbo). Satisfait de son œuvre, il jeta sa bombe à la poubelle, il baissa la tête au niveau de l'oreille de Gaara:
    "Si tu parles, t'es viré du lycée. Ça serait dommage, après tout, t'es un bon copain."
    Il reçut un coup de poing dans la mâchoire et s'étala par terre. Il se releva en rigolant et renouvela sa menace à l'intention de la classe avant de s'asseoir. La prof arriva enfin et s'assit après avoir salué l'ensemble de la classe. Elle remarqua bien sur la bombe de peinture dans la poubelle, mais, malgré son interrogation du regard, personne ne répondit. Sakura serra le poing, et leva la main.

    "Kurenai-sensei?
    -Hai, Haruno-san?
    -Je... Je sais qui a utilisé la bombe."

    Sasuke lui lança un regard noir, qui ne suffit pas à décourager la rose.

    "C'est Uchiha-san.
    -Quoi? s'indigna faussement le brun.
    -Uchiha-san? Vraiment?
    -Oui. Il a écrit sur le dos de Sabaku-san.
    -Levez vous, s'il vous plait."

    Gaara se leva et se retourna, de telle sorte que le sensei puisse voir les kanjis.

    "Elle ment! Ce n'est pas moi! cria le Uchiha.
    -Menteur! dit Naruto. Et tu l'as menacé, lui, et la classe, de nous faire virer si on te dénonçait!
    -C'est vrai, rajouta un autre élève.
    -Et il voulait jeter son ordinateur à la poubelle, intervint un des "amis" du brun.
    -Uchiha-san? Quelque chose à dire pour votre défense?"

    Sasuke ne répondit pas, abasourdi par le nombre d'accusations qui fusaient de tous les côtés de la classe. Elle s'excusa alors auprès des élèves, et demanda à Sasuke de la suivre au bureau du principal. Elle s'arrêta devant la porte, et enleva la veste de Sasuke. Elle l'échangea avec celle peinte de Gaara avant de sortir. Toute la classe se dirigea vers la porte pour regarder le persécuteur s'en aller vers le fond du couloir. Gaara se retourna vers sa salvatrice.

    "Arigatō gozaimasu, Sakura-chan.
    -Tu... Tu m'appelles par mon prénom?
    -Tu le fais bien toi, non?
    -Si...
    -Dōmo arigato.gozaimasu. (Merci beaucoup)
    -De... De rien..."

    Plus tard, les cours commencèrent. Pendant que le professeur parlait, d'un ton monotone, Sakura vit une fenêtre de son ordinateur s'ouvrir avec un message.
    "Il faut que je te parle. Après les cours.
    -Ok. Je te suis."

    Le visage de Gaara changea momentanément d'expression, puis la froideur habituelle reprit sa place. Il prit son portable et envoya un message à sa sœur, lui expliquant qu'il rentrerait un peu plus tard. Le temps passa tout doucement. Sakura frétillait d'impatience, et Naruto avait recommencé à sourire. Lorsque la cloche annonçant la pause sonna, il s'installa à côté de Gaara, et il lui dit, de la manière la plus amicale possible:
    "Bienvenu chez nous!
    -Hm? Lui répondit simplement le roux.
    -A partir de maintenant, t'es un de mes potes.
    -...
    -Règle numéro 1: Parle un peu. Règle n°2: Fait ce que tu veux. Ça te va?
    -... Très bien.
    -Yosh! Kiba! Amène toi!"

    Très rapidement, toute la bande de copains se retrouvait en train de discuter autour de la table du jeune homme, qui commençait à se sentir, à son propre étonnement, à l'aise. Sakura regardait d'un peu plus loin, un sourire sincère ancré sur son visage, faisant légèrement ressortir ses pommettes.

    Finalement, les cours reprirent, pour plus vite se finir. Kiba sortit en criant:
    "Bye-cycle*!
    -Bye bye-cycle*! Répondirent tous ses amis.
    -C'est quoi ça? Demanda Gaara.
    -C'est notre manière de nous dire au revoir, expliqua Naruto.
    -C'est pas un peu... immature?
    -Si, mais c'est ça qui est marrant.
    -D'accord."

    Il se leva, jeta un regard bref vers Sakura, puis sortit, en saluant de la même manière que son collègue. Après qu'il ai passé les portes du lycée, il se retourna pour vérifier que la rose le suivait bien. C'était le cas. Il marcha ainsi pendant plusieurs minutes, jusqu'à arriver sur un monticule de terre entassé devant l'Océan. Il s'assit et attendit. Sakura s'assit à côté de lui peu après, mais aucun son ne sortit de leurs bouche. Gaara avait peur de ce qu'il allait dire, et Sakura ne voulait pas le forcer. Finalement, il parla.

    "Quand je suis né, ma mère est morte. La première personne que j'aurais pu aimer s'est volatilisée au moment même ou moi, j'ai apparu. Dès mon plus jeune âge, j'ai ressentit ce besoin d'affection. J'ai essayé d'aimer des choses, des gens, et ils m'ont tous regardés bizarrement. Pour mon père, j'avais tué sa femme, pour mon frère et ma sœur, j'étais quelque chose d'insignifiant dont l'arrivée avait mystérieusement coïncidé avec le départ de maman. Tout ce à quoi je m'attachais un peu, soit j'étais trahi, soit ça disparaissait...
    -Tu... Tu n'as jamais pu aimer quelqu'un normalement?
    -Jamais. J'ai fait de mon mieux, mais jamais rien ne se passait. Alors j'ai décidé de m'enfermer dans une prison de glace. Un endroit ou personne ne pourrais m'atteindre. Cette prison à d'abord été considéré comme de la timidité, puis comme de la froideur, et maintenant, c'est le pragmatisme. On pense que je suis pragmatique.
    -Sō ka...(Je vois...)
    -Et toi?
    -Hein? Comment ça?
    -C'est pas toi qui a dit que pour une chose que je te racontais, tu me racontais quelque chose?
    -Si, rigola-t-elle. C'est vrai. Et bien... Ma famille étant très riche, mes parents veulent absolument que je rentre à Todai. (La meilleure université du Japon, à Tokyo) Alors si j'ai le malheur de descendre ma moyenne en dessous de quinze, je..."

    Elle continua à raconter son histoire, bien qu'elle ne la trouve pas du tout intéressante. Gaara écoutait, comme captivé par le récit de la rose. Ils continuèrent de se raconter des anecdotes pendant un long moment. Puis Sakura fit remarquer que l'ouest était rayonnant d'une lumière orange éclatante, signifiant l'arrivée proche de la nuit.

    "Il va falloir que je parte, soupira-t-elle.
    -D'accord. Ja mata ne. (A bientôt)
    -Quoi? C'est tout?
    -Comment ça? Je suis sensé faire quelque chose de spécial?
    -Me proposer de me raccompagner, me dire que la nuit, c'était dangereux pour une demoiselle sans défense...
    -D'après ce que tu m'as dit... tu es loin d'être sans défense.
    -Oui, mais c'est pour la forme.
    -Ah... D'accord. Je dois te raccompagner, alors?
    -Puisque tu le demandes aussi gentiment."

    Gaara, abasourdi par le manque de logique du raisonnement de la rose, s'exécuta sans broncher. Il prit le bras qu'elle lui tendait, et marcha à côté de Sakura en essayant d'aller à la même vitesse qu'elle. Il était mal à l'aise, et elle, elle le sentait. Elle lui sourit, et lui dit qu'il se débrouillait très bien, et qu'elle se croyait presque en rendez-vous galant.

    Cette phrase agit comme un tilt dans la tête du roux. Il comprit enfin ce que sa sœur avait voulu dire, mais il trouvait ça absurde. Lui? Amoureux de Sakura? En réalité, il se demandait même ce qu'était l'amour. Alors comment pouvait-il tomber amoureux? Et surtout, comment Sakura pourrait être amoureuse de lui? La Haruno Sakura, fille du propriétaire du plus grand gratte-ciel de Tokyo, prétendante pour l'entrée à Todai! C'était impossible. Et sans qu'il sache pourquoi, le seul fait d'y penser l'attrista.

    Sakura aperçut son changement bref d'expression et s'arrêta pour demander ce qu'il se passait. Il ne répondit pas, et repris sa marche, tirant un peu la rose. Il la laissa à l'entrée du gratte-ciel qui lui servait de palais, et repartit pour sa modeste maison. C'était Cendrillon, rôles inversés. Le pauvre amoureux de la princesse. Sauf que cette fois, pas de Happy End. Quelle vie cruelle! Pourquoi n'avait-il pas droit à une vie normale? Pourquoi n'était-il pas simple, comme les autres? Pourquoi fallait-il absolument qu'il soit triste???

    Il rentra chez lui. Temari l'attendait, tranquillement. Elle lui sourit lorsqu'il entra, et lui demanda où il était.

    "J'étais sur la butte, devant l'Océan.
    -Tout seul?
    -Pourquoi?
    -Parce que ça m'étonne...
    -... Je vais me coucher.
    -Mais... Tu ne manges pas?
    -Non.
    -Et les cours?
    -J'irai pas ce soir.
    -D'accord. Ben... Moi non plus, je crois. Je vais aller travailler.
    -Ok. Mata ashita. (A demain.)
    -Oyasumi! (Bonne nuit)"

    Il se coucha, mais ne dormit pas. Il ne pouvait pas. Il sortit l'ordinateur que Sakura lui avait donné. Il le regarda pendant quelques secondes. C'était d'elle qu'il venait... Il le brancha, l'ouvrit, l'alluma, ouvrit sa session, et regarda avec hésitation le document texte en bas de la page. Il se décida à l'ouvrir et à le lire.

    Il le lut. Le relut. Le relut encore. Et encore. Et encore. Plus il la relisait, plus il avait envie de la lire, et plus il avait besoin de la lire. C'était vrai. Elle avait raison. Il fallait qu'il lui montre. Mais comment? Pas de cours demain... Enfin un bon point. Il pourrait faire ça tranquillement. Mais il avait besoin de ses nouveaux amis. Quoi? Il était heureux d'avoir des amis? Oui. Ça l'étonna, et le fit sourire, ce qui l'étonna encore plus. Il prit son portable et rédigea un message pour Naruto, un pour Kiba, Shino et Sai, et enfin, un dernier pour Sakura. Demain serait le grand jour.

    -----

    Le lendemain, il marcha jusque chez Sakura. Il hésita à frapper. Et puis il se souvint du petit fichier texte. Il devait le faire. Il regarda sa montre. Tout le monde devait déjà être en place. Il respira un grand coup.

    (Toc toc toc)

    Ça y était. Il ne pouvait plus reculer. Quoique... Il pouvait toujours partir en courant et... Non. Il devait attendre et tout faire comme prévu. Tout.

    La porte s'ouvrit, et une petite fille ouvrit la porte. Gaara se dit qu'il valait mieux essayer d'être aimable.

    "Bonjour, petite, dit-il, d'une voix maladroite.
    -T'es l'amoureux de ma grande sœur?
    -Euh... fit Gaara en rougissant. Pas vraiment, non... Je suis juste un ami.
    -Vous allez vous faire des bisous?
    -Hem... Je... Pas du tout... répondit-il, de plus en plus gêné.
    -Et vous allez faire des enfants?"

    Gaara sentit l'impatience monter. Il demanda clairement si Sakura était encore ici. Celle-ci descendit enfin, libérant Gaara de la petite curieuse. Ils partirent tranquillement, et marchèrent vers le lycée. Ils entrèrent, et marchèrent doucement en discutant.

    "Pourquoi tu m'emmène au lycée?
    -Parce que c'est un lieu qui commence à me plaire...
    -C'est rare de trouver quelqu'un qui aime aller au lycée.
    -...
    -Moi aussi, j'aime bien venir ici...
    -Vraiment?
    -Oui... Il me rappelle certaines choses...
    -Et tu aimes la plage?
    -La plage? Euh... Oui... Enfin... Je trouve ça... romantique...
    -Alors suis moi."

    Il la tira vers leur salle de classe habituelle, et, pendant qu'ils marchaient en discutant, Gaara écrivit rapidement un message. Quelques secondes après, son portable vibra. Ils étaient prêts. Gaara ouvrit la porte de la salle, et aussitôt, une ambiance sonore s'installa, faisant penser à la plage. Bien sur, les palmiers gonflables et les parasols dispersés dans la pièce y rajoutait beaucoup.

    "Je n'ai pas réussi à t'emmener la mer, plaisanta (et oui, plaisanta) Gaara, mais le reste de la plage est là.
    -Ouah! C'est toi qui a fait ça?
    -Je n'étais pas seul. J'ai demandé de l'aide... à des amis..."

    -----
    Flashback
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    La veille, Gaara attendait, tard, Kiba, Shino, Sai et Naruto devant le lycée. Ils ne tardèrent pas à arriver.

    "Si j'ai bien compris, fit Naruto, on a du taff?
    -Euh... On peut dire ça comme ça... Mais le faites que si vous avez vraiment envie...
    -T'inquiètes, sourit Kiba, dès qu'il s'agit d'aider un pote, surtout quand ya une histoire de fille derrière, tu peux nous faire confiance, ça nous fait plaisir.
    -Il a raison, acquiesça Shino.
    -Oui, rajouta Sai.
    -Merci beaucoup...
    -Bon! Cria le blond. Quels sont les ordres?!
    -Et ben... En fait, j'aimerais bien emmener Sakura quelque part, mais non seulement je ne peux pas, faute de moyens, mais en plus, je ne sais pas quel genre d'endroit elle aime...
    -La plage! Sans hésiter! À chaque fois qu'elle me racontait ses rêves romantiques, ça se passait à la plage!
    -T'es sur?
    -Complètement!
    -Et le rapport avec le lycée? Interrogea Sai.
    -Ben... Si c'est la plage, on va lui amener la plage au lycée.
    -Ok! Dans ce cas, je suppose que si je vais chercher du sable pour le mettre par terre, ça sera cool?
    -Ouais! Vas-y, Kiba!"

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    Fin du flashback
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    Il s'installèrent sur une serviette posée à même le sol (enfin... à même le sable...), et Gaara alla chercher une glacière qui semblait faire partie du décor. Sakura la reconnut. C'était celle de Naruto. Elle s'amusa a chercher de vue les objets qu'elle connaissait Elle reconnut la planche de surf de Kiba, et le vieux seau de Naruto. Rien d'autre. Elle se tourna vers Gaara, qui lui tendait d'une main une petite bouteille de bière, et de l'autre une brique de jus de fruits.

    "Tu préfères quoi? Lui demanda-t-il.
    -Ano... Je pense que je vais prendre le jus de fruit.
    -D'accord, fit-il en posant devant elle l'objet désiré.
    -Je peux te poser une question, Gaara?
    -Ouais.
    -Comment t'as fait pour le bruit de la mer? Parce que ça donne vraiment l'impression d'y être...
    -Un bruitage téléchargé par Naruto, qu'il a mit en boucle dans la salle du proviseur. Après, il a appuyé sur le bouton du micro, et voilà.
    -Pas mal..."

    Ils burent tous les deux une gorgée de leurs boissons respective, et Sakura s'allongea, pour regarder le plafond, comme si elle observait le ciel. En réalité, ce qui attirait son attention n'était autre que la petite araignée du coin de la pièce qui semblait se balancer au rythme des vagues. Elle rêvassa un moment, jusqu'à ce que Gaara ne s'allongea aussi. Elle ferma les yeux et repris la parole.

    "Qu'est-ce qui t'as poussé à faire ça?
    -De quoi?
    -M'inviter ici. C'est pas du tout le genre de chose que tu fais, non?
    -Avoir des amis n'est pas mon genre. Avoir un ordinateur n'est pas mon genre. Aimer le lycée n'es pas mon genre. Pourtant, depuis peu... C'est bel et bien là.
    -Pourquoi?
    -Et bien... Parce que j'ai suivi ton conseil.
    -Mon conseil?"

    -----
    Flashback
    -----

    Il sortit l'ordinateur que Sakura lui avait donné. Il le regarda pendant quelques secondes. C'était d'elle qu'il venait... Il le brancha, l'ouvrit, l'alluma, ouvrit sa session, et regarda avec hésitation le document texte en bas de la page. Il se décida à l'ouvrir et à le lire.

    "J'ai bien vu que tu étais une personne seule. J'ai bien vu que tu n'étais pas heureux, mais que d'avoir des amis ne t'intéressait pas. Mais je voudrais te rappeler une chose. Tu n'est pas complètement seul. Il y a ta sœur, Temari. Je ne la connais pas bien, mais elle a l'air de beaucoup tenir à toi. Il y a Naruto, qui désespérait que tu n'ouvres jamais la bouche. Lui je le connais, et le simple fait que tu aie dit deux mots l'a complètement abasourdi. Mais il était heureux. Il savait que tu pourrait devenir un de ses amis. Je te conseille d'accepter, il est vraiment super. Quel que soit ton problème, tu peux être sur qu'il t'aidera avec joie. Et puis il y a moi. On tient à toi, parce qu'on a compris que tu étais spécial, et que ça te pesait. Alors je vais te dire une chose. Sois toi même. C'est ce qu'on aime. Fait confiance à ton identité, suis ton instinct. Accepte tes sentiments et tes émotions, et deviens le Gaara avec son propre caractère, bien spécial, mais qu'on aimera toujours autant, et qui s'aimera aussi.

    Avec toute l'amitié que je suis capable d'exprimer,

    Sakura"

    -----
    Fin du flashback
    -----

    Lorsqu'elle compris, elle sourit, et posa sa dernière question.

    "Comment l'a tu suivi?
    -J'ai accepté mon amitié avec Naruto et ses amis. J'ai accepté d'être spécial, et bien comme ça. J'ai accepté mes émotions, mon stress entre autres... Et...
    -... Et?
    -Et... j'ai accepté mes sentiments. Je... Je t'aime, Sakura. J'en suis sur."

    Sakura ouvrit grand les yeux, et planta son regard dans celui de Gaara, qui s'était tourné vers elle. Il se sentit désarmé, et voulut baisser les yeux, mais n'y arriva pas. Il était comme aspiré par le regard de la rose. Son cœur battait vite, et tellement fort que son thorax encaissait des coups de plus en plus violents. Sa gorge se sécha. Une teinte rouge parut sous ses yeux, et une goutte de sueur perla sur sa tempe. Avait-il bien fait? Aurait-il dut se taire?

    Sakura finit par sourire, puis se leva, enleva le peu de sable qu'elle avait sous le bras, et mis son chapeau, avant de demander s'il la raccompagnait. Il se leva à son tour, et, ne sachant quoi faire d'autre, il acquiesça, pris le bras de Sakura, et marcha avec elle jusqu'à l'extérieur du lycée. Elle le tira dans la direction opposé à son domicile, ce qu'il ne comprit pas tout de suite. Elle l'emmena à la bute devant l'océan, qui était, comme d'habitude, couvert de bateaux en tous genres, et s'assit dessus. Gaara hésita à s'asseoir, mais, comprenant que c'était tout ce qu'il pouvait faire, il s'exécuta néanmoins.

    "Tu sais, Gaara, dit-elle, il y a des choses dans la vie qui sont dures à accepter, il y en a que l'on doit faire accepter aux autres, et d'autres aussi qui sont dures à comprendre . Tout à l'heure, tu m'a regardé, et tu m'as dis "Je t'aime". Tes yeux ne mentaient pas.
    -...
    -Tu m'a dit que tu avais accepté d'être qui tu étais. Que tu avais accepté tes sentiments. Tu as fait accepté aux autres la même chose. Mais il y a quelque chose que tu n'as pas compris.
    -...
    -Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait pour une seule et unique raison. Pas parce que j'avais pitié, ou un sentiment qui peut ressembler. Je l'ai fait parce que... Parce que au fond de moi, malgré ce que peuvent penser mes parents, malgré ce que les autres aient put dire de toi... Tout au fond de moi... Je t'aimais. Et je t'aime encore. Gaara. Je t'aime vraiment. Retiens-le. Je t'aime. De tout mon cœur.
    -Tu... Tu m'aimes? Tu m'aimes vraiment?
    -Je te le jure."

    Elle se rapprocha de lui, et posa délicatement la tête sur son épaule. Gaara était complètement abasourdi. Il ne savait pas quoi faire. D'instinct, son bras se leva, et, alors qu'il hésitait à le poser sur l'épaule de Sakura, il se rappela. Il devait se faire confiance. Il le fit, et Sakura sourit. Elle ne parla pas, de peur de gâcher ce si beau moment par des paroles inutiles.

    Ce fut en vain, puisque le portable de Gaara sonna. Il soupira et regarda qui appelait. Sa voix blasé répondit.

    "Qu'est-ce que tu veux, Temari?
    -Tu rentres bientôt?
    -Non. Je rentrerai ce soir. Tard.
    -D'accord. A plus tard, alors."

    Gaara s'excusa. Sakura sourit et dit que ce n'était pas grave. Ils se levèrent, et passèrent la journée à marcher, à s'asseoir à divers endroits pour contempler telle ou telle banalité, et, le soir venu, il la ramena chez elle. Il s'arrêta sur le pas de la porte. Sakura resta à côté de lui.

    "Au revoir, Sakura...
    -Au revoir Gaara...
    -Sakura! Est-ce que je peux...
    -De quoi?
    -Te... T'embrasser?"

    Pour seule réponse, elle rapprocha sa tête de celle de Gaara. Gaara avala sa salive, posa ses lèvres sur celles de Sakura. Celle-ci posa sa main sur la nuque du roux, qui pensait rêver. Lorsqu'enfin ils se séparèrent, Sakura garda la main de son amoureux le plus longtemps qu'elle le put, tout en s'éloignant de lui. Elle ouvrit la porte.

    "Tu t'es très bien débrouillé, aujourd'hui, dit-elle. C'était un vrai rendez-vous galant."

    Et elle disparut derrière la porte, laissant là Gaara. Il se retourna et marcha, sans penser à rien, vers le lycée. Naruto et les autres en sortaient, ayant fini de tout ranger. Il s'excusa de n'être pas venu les aider, mais il affirmèrent que ce n'était rien. Ils préférèrent qu'il leur raconte comment ça s'était passé.

    "Et bien, commença-t-il, on a marché jusqu'à un très bel endroit où elle m'a dit qu'elle aussi m'aimait, et...
    -Yatai! S'exclama le blond. On a réussi! Gaara est un homme maintenant!
    -YEAH!!! rajouta Kiba. T'es un tueur!
    -Bien joué, sourit Shino, mais personne ne s'en aperçut, puisqu'il était caché derrière son anorak.
    -Respect, dit Sai, avec son sourire habituel. Il fallait le faire, pour être avec Sakura.
    -Il sait de quoi il parle, rigola Naruto. Il a pas réussi!
    -C'est de l'histoire ancienne."

    Ils marchèrent tous jusqu'au café du coin, en rigolant et en sautant de partout, sauf Gaara, qui restait calme, et un peu perdu. Ils s'assirent, burent chacun quelque chose avec cette bonne humeur à laquelle Gaara s'était habitué sans prendre part. Pourtant, il souriait. Pas de ce sourire forcé qui peignait toujours la bouche de Sai, pas de ce grand sourire enfantin collé comme son ombre à Naruto, de ce petit sourire, discret mais sincère, qui accompagne souvent ceux qui viennent, pour la première fois depuis longtemps, de goûter à ce que nous appelons "le Bonheur". Car oui, il venait de se rendre compte qu'il savait ce que c'était, qu'il en été même rempli.

    "Okasan', pensa-t-il, si c'est vrai que tu as choisis de mourir pour que moi je puisse goûter au bonheur, à la joie de vivre, alors tu as réussi. Aujourd'hui, j'ai appris à être heureux, pendant ces derniers jours, il s'est passé tellement de choses... Tu avais prévu tout ça. Surement pas comme ça, mais tu savais que je le vivrais. Arigatō, Okasan'. Dōmo arigatō."

    Après la soirée passée avec ses amis, il rentra chez lui. Pendant sa marche, son portable vibra. Il le sortit et vu qu'il avait reçu un message. Il le lut, et le relut à haute voix, tellement il était heureux.

    "Coucou, mon chéri. C'est Saku. J'ai discuté avec mes parents et... Je leur ai fait accepté mes sentiments à leur tour. Demain, tu viens à la maison avec ta sœur, manger avec nous. Essaye de t'habiller classe autant que possible! Je t'aime."

    Il répondit par un seul mot, qui le fit rire tout seul:

    "Chef!"

    Lorsque Sakura reçu ce message, elle fut vraiment heureuse. Pas heureuse parce qu'il venait, ou même parce qu'elle était avec lui. Cette réponse était la preuve qu'il aimait assez sa vie pour plaisanter...

    Gaara posa le pied à l'intérieur du petit appartement, et tout de suite, sa sœur, qu'il pensait couchée, lui sauta dessus. Elle l'assailli de questions, auxquelles il ne répondit pas toujours, et, une fois qu'elle fut calmée, il lui raconta brièvement sa journée,en sautant quelques détails qu'il estimait ne pas la regarder. Puis, une fois qu'elle se fut re-calmée, il lui parla du message. Elle ouvrit grand les yeux, et se mit à crier.

    "C'est terrible! Qu'est-ce que je vais faire?
    -Je pensais que tu serais contente...
    -Oui mais... J'ai rien du tout à me mettre! J'ai sali ma plus belle robe tout à l'heure pendant que j'étais avec Shik... enfin bon. Comment je vais faire?!
    -Débrouille-toi. Pour ma part, Quand j'en ai discuté avec Naruto, il...
    -Tu connais Naruto?
    -Euh... oui, pourquoi?
    -C'est un ami de Shikamaru, non?
    -Si. Je te le présenterais, si c'est ce qui t'intéresses tant. Arrête de me couper. Je disais donc que quand j'en avais discuté avec Naruto, il m'a...
    -Attends... Tu veux dire que t'as des potes, ça y est?
    -Oui! Je peux finir ma phrase?!
    -Hem... Désolée...
    -Il m'a dit qu'il m'emmènerait demain matin choisir ce qu'il appelle 'Les habits du Beau Gosse'...
    -Quelle bonne idée! J'ai reçu ma paye tout à l'heure! Je vais aussi aller m'acheter une nouvelle robe! Ah oui! Au fait! Tiens."

    Elle lui tendis 20000 yens (à peu près 145€), ce qui revenait presque au quart de sa paye.

    "Si tu veux t'acheter des beaux habits, ça te sera vraiment utile.
    -A... arigatō... Onee-chan..."

    Ils mangèrent, tout en discutant comme ils ne l'avaient jamais fait avant, et, après avoir pris leur maigre dessert, ils allèrent se coucher. Le lendemain serait une journée intéressante...

    Gaara se leva tôt. Très tôt. Le soleil venait à peine de se lever. Il s'habilla en hâte, mangea un peu, et partit en direction du centre ville. Très vite, le blond le rejoint, et il l'emmena jusqu'à une grande boutique de vêtements. Ils rentrèrent, et Gaara eut peur de salir le sol rien qu'en marchant dessus, tellement il brillait.

    "D'après ce que tu m'as dit, tu as un bon budget, alors visons haut. Voyons voir... Le père de Sakura... Il te faut au moins une chemise, blanche ou noire. Un peu froissée sans faire négligé, avec un pantalon noir tout ce qu'il y a de plus classique... Le mieux serait de te dégoter une veste et un chapeau en plus après...
    -J'ai jamais dit que je roulais sur l'or, Naruto... J'ai tout juste de quoi m'acheter une belle chemise. Et j'ai un pantalon qui traine chez moi. Je pense que ça suffira..."

    Naruto Ouvrit grand les yeux, et après avoir réfléchis un bref instant, il comprit qu'en effet, c'était logique. Mais s'ils ne devaient acheter qu'une chemise, ils achèteraient une chemise parfaite. Ce fut donc ce à quoi ils s'attelèrent. Ils cherchèrent et cherchèrent, pendant une bonne heure. Au bout de cette heure, ils finirent par en trouver une qui lui allait parfaitement, (au point que même la personne qui s'occupait des cabines d'essayage avait eu un moment de déconcentration). Elle coutait 19500 yens. C'était juste. Ils descendirent les escaliers jusqu'à la caisse, Gaara paya, et, juste en ouvrant la porte... Il se fit renverser par une fille un peu plus âgée que lui, en skateboard.

    "Oh... dit-elle toute gênée. Su... Sumimasen'... Je vous ai pas vu arriver... Hein? Gaara?
    -Yo, Tenten! lança Naruto.
    -Je... J'ai déchiré ta chemise... Oh non... Je... Je suis si confuse..."

    Gaara ne bougeait pas. Il avait la tête baissée et les poings serrés. Soit il allait fondre en larme, soit il allait la frapper. Il n'aimait pas ça, mais il était vraiment à bout. Il n'écoutait pas les excuses de Tenten. Une cependant le fit lever la tête.
    "Ano... Tiens... Rachète-t-en une... Je peux pas faire plus... désolée, je dois y aller..."

    Elle s'en alla rapidement. Même chez certaines personnes de fort caractère, déchirer une chemise que l'on sait chère à quelqu'un de plutôt pauvre ébranle... Gaara soupira. Il n'aurait surement pas assez pour en racheter une. Il compta rapidement les billets. 1000... 2000... 10000... 16000... 20000... 25000... 40000???

    "Eh! Attends! Tu m'as donné trop! Lui cria-t-il avant qu'elle ne disparaisse.
    -Garde la monnaie! Je suis trop en retard!"

    Gaara fixa Tenten qui s'en allait. Puis les billets... Puis Naruto... Avec ça, il pourrait surement s'acheter une veste, et peut-être même un pantalon en plus de la chemise! Ils se jetèrent dans le magasin, retournèrent chercher la même chemise, puis regardèrent les vestes. Ils en trouvèrent une à 8000 yens. Les 13000 yens qu'il lui restaient lui permirent tout juste d'acheter un pantalon très bien taillé, et Naruto, ne supportant pas de voir son ami sans chapeau, trouva un stratagème pour qu'on lui donne les 800 yens dont il avait besoin pour l'acheter.

    C'est ainsi que Gaara ressortit du magasin, prudemment, pour éviter de se refaire renverser par qui que ce soit, et il rentra chez lui, suivit du blond. Il ouvrit la porte, et cria:
    "Onee-chan? Il y a...
    -Ah! Ça y est, tu es là! AH!!!!!! Qu'est-ce qu'il fait là?! Je suis en train de me faire un masque!"

    Elle se jeta dans sa chambre pour ne pas être vue plus longtemps ainsi par l'ami de son frère. Ce dernier demanda au blond de rester dans le coin, mais de faire comme chez lui pendant qu'il se changeait. Il entra dans sa chambre, se déshabilla, et enfila chacun des vêtements qu'il avait acheté avec soin. Il se regarda dans son miroir, mais ne savais pas du tout quel effet ça faisait. Pour lui, aucune différence. Il ouvrit la porte, et sa sœur le vit.

    "Ouah! C'est magnifique! T'as super bien choisi, Otōtosan'!
    -C'est pas moi. C'est le blond, derrière toi.
    -C'est vrai? Tu devrais devenir styliste! Parce que là...
    -Mais qu'est-ce que vous racontez, les coupa le blond en question. Il te manque l'essentiel! Mais heureusement, je suis là pour te le donner..."

    Gaara haussa un sourcil, et Naruto se rapprocha avec un air qui se voulait mystérieux... Avant de lui tendre une petite bouteille de parfum. Après lui avoir fait un long discours sur "l'importance capitale du parfum du parfait beau gosse", il regarda sa montre, et prit congé, afin de laisser les deux partir pour leur déjeuner. Gaara posa son chapeau sur la tête, et ils marchèrent jusqu'à la fameuse tour...

    Gaara respira un grand coup, pour essayer de faire partir le stress qui prenait petit à petit le dessus sur lui. Sa sœur lui posa la main sur l'épaule, et le rassura. Il sonna. Comme la dernière fois, la petite sœur de Sakura ouvrit la porte.

    "Alors t'es toujours pas l'amoureux de ma grande sœur?
    -Hem... répondit simplement Gaara.
    -Si vous voulez bien entrer."

    Ils entrèrent, et la petite fille les conduisit jusqu'à un ascenseur. Ils entrèrent, et, une fois que la porte fut fermée, ils attendirent 20 secondes avant qu'elle ne se rouvre, 20 étages plus haut. Temari enleva le chapeau de son frère qui l'avait complètement oublié. Heureusement, personne ne l'avait encore remarqué...

    Il fut conduit, avec sa sœur, jusqu'à une grande pièce qu'il estima être la salle à manger (et qui faisait au moins trois fois la taille de leur appartement tout entier). Un homme était face à la fenêtre, et donc, dos à Gaara. La petite fille leur fit signe de rester où ils étaient, et se rapprocha de lui.

    "Otōsan'? Ils sont arrivés."

    L'homme se retourna. Il n'était pas très grand, assez corpulent, et dégageait une sensation de sagesse, sans doute à cause de son âge avancé. Il portait des lunettes, et avait un œil plus foncé que l'autre. Il avait les cheveux noirs, mais beaucoup étaient déjà blancs ou gris. Il eut une sorte de sourire, et prit la parole.

    "Votre nom.
    -Je... Je suis Sabaku no Gaara. Hajimemashite, Otōsama.
    -Hm... Vous vous êtes bien habillés... N'étiez vous pas démuni?
    -Et bien... commença Temari.
    -C'est au garçon que je parle.
    -Hai... Sumimasen'...
    -Et bien... Si, ma sœur, Temari, essaye de travailler en plus de ses études. Elle gagne environ 85000 yens par mois... Elle paye l'appartement, l'électricité, et la nourriture. Parfois, mon frère, qui est parti, nous envois un peu d'argent. D'habitude, elle se garde un peu d'argent pour ses activités personnelles, et économise au cas où elle ne pourrait plus travailler... Cependant, elle à décidé de m'offrir tout ce qu'elle à l'habitude de garder pour elle, pour que je sois présentable aujourd'hui.
    -C'est généreux de votre part.
    -Arigatō, Haruno-sama.
    -Hm... Si j'ai bien compris, c'est pour vous que ma fille a gaspillé un ordinateur. C'est bien cela?
    -... Hai. Elle me l'a en effet généreusement offert.
    -Et c'est après cela que vous vous êtes intéressé à elle. Je me trompe?
    -Non, c'est vrai.
    -J'en conclus que vous êtes simplement intéressé par l'argent que pourrait vous offrir ma fille.
    -Quoi??? cria presque Temari. Mais...
    -Calmez-vous. Je parle toujours au garçon. Peux-tu me prouver le contraire?
    -... Je... Je ne le peux pas, non. Mais je peux... vous raconter ce qui s'est passé, si vous le souhaitez.
    -Si ça peut me convaincre... Allez-y.
    -Et bien... Commençons par le commencement. Ma mère est morte à ma naissance. Depuis toujours je m'en veux. Quand mon père nous a quitté, ça n'a été qu'un choc supplémentaire... J'étais vraiment quelqu'un d'asocial, qui détestait parler avec les gens... Et pourtant, tous les jours, sans exceptions, à chaque fois que je voyais votre fille, elle me saluait. Pas avec raillerie comme le faisaient les autres, en se moquant de moi et de mon manque d'argent. Avec sincérité. J'avoue qu'au début, je m'en moquais. Mais... Quand elle m'a proposé un ordinateur, la première chose qui m'est venu à l'esprit n'était pas l'ordinateur lui même. Elle voulait que je puisse être comme les autres. Elle voulait que les autres me laissent tranquille... Elle voulait m'aider. Quand on ne s'est jamais senti aidé de toute sa vie, même avec une sœur telle que Temari qui n'a pas cessé de le faire, forcément, ça fait quelque chose. Pourtant, je n'étais pas tout à fait décidé. Mais j'avais accepté de lui parler un peu, de lui dire quelques mots. Et les siens m'encourageaient...

    Le lendemain, j'avais cet ordinateur. Quand je l'ai posé sur la table, on s'est moqué de moi une fois de plus. Après plusieurs événement peut intéressants, quelqu'un s'est retrouvé à mettre de la peinture sur le dos de mon uniforme. Et si Sakura n'avait pas été là, je n'aurais surement rien dit, et j'aurais longtemps été, encore et encore, victime de ces moqueries. Puis elle m'a présenté a un de ses amis, qui lui-même m'a présenté à d'autres amis, et maintenant, je suis l'un des leurs. Ils se sont donnés autant qu'ils l'ont put pour que mon rendez vous avec Sakura soit parfait. Sans elle, je serais, à l'heure actuelle, tout seul dans ma chambre, à déprimer. Elle a simplement changé ma vie. Je pense que c'est pour ça, que je suis amoureux d'elle."

    Après ces mots, le regard du père de Sakura s'adoucit. Il avait l'air bien plus sympathique, avec ce petit sourire. Il avait même l'air amical. Il se retourna vers la vitre, les mains croisées dans le dos, et la tête légèrement levée en direction du ciel. Il semblait se rappeler quelques souvenirs... Il se gratta la nuque et se remit en face de Gaara.

    "Moi aussi, ma mère est morte dans mon enfance. Je ne l'ai jamais vraiment connue. Tout ce dont je me rappelle d'elle, c'est d'une glace, qu'elle m'avait acheté juste avant l'accident... Moi aussi, j'ai ressentit un vide après... Et à l'époque, nous n'avions pas beaucoup d'argent pour vivre. Quand j'ai rencontré ma femme, elle venait d'une famille pauvre aussi. J'avais volé un fruit sur un étalage, et elle m'avait aidé à m'en tirer. Puis nous avons travaillé ensemble, et nous avons eu beaucoup de chance... Nous nous sommes mariés, et nous avons eu un fils et trois filles... Je crois savoir que tu as rencontré les deux dernières... Kaichine? Va chercher les autres, et dis leur que nous allons pouvoir passer à table.
    -Hai!
    -Mais je vois que vous êtes encore chargés. Puis-je prendre vos affaires?"

    Il prit la veste et le chapeau (non sans un brin d'admiration) de Gaara, ainsi que celle de Temari, auprès de laquelle il s'excusa pour son comportement. Il voulait simplement être certain de la sincérité de l'amour de son frère. Elle sourit et salua, montrant ainsi qu'elle avait comprit. Sakura arriva enfin, suivie de près par sa grande sœur et sa mère. Cette dernière s'excusa de l'absence de son fils, qui n'arriverait que plus tard. Gaara se concentra avec peine sur ce que disait Mme Haruno, mais son regard fut irrésistiblement attiré par sa petite amie. Elle était habillée en Hōmongi (un des kimonos traditionnel japonais), et c'était vraiment magnifique. Mais il fallait qu'il se tienne bien. Aussi, malgré son envie de serrer la belle dans ses bras, il se contint, et répondit à Mme Haruno que ce n'était pas du tout un problème.

    Ils s'assirent tous devant la table qui, et ça, Gaara n'en avait pas l'habitude, était entourée de chaises. Lui qui pensait s'asseoir comme d'habitude, par terre, autour d'une table très basse, comme le font les japonais moyens... S'il avait imaginé qu'il se retrouverait à une table européenne... Il s'assit donc, là où Mme Haruno le lui indiqua. Sakura s'assit d'un de ses côtés, et son père de l'autre. Madame Haruno servit l'entrée, pendant que la conversation entre Gaara et le père de Sakura s'amorçait de manière assez conviviale. Gaara souriait franchement, à présent, et Monsieur Haruno riait régulièrement aux éclats. Les plats se succédaient, les sujets aussi, et les regards discrets vers la rose avec eux.

    Elle aussi souriait franchement. Elle était si heureuse pour Gaara et pour elle... Gaara fut rapidement repus. Il n'avait pas l'habitude de manger beaucoup. Mme Haruno s'en rendit compte, et elle passa directement au dessert. Un "petit gâteau" comme n'en avait jamais vu Gaara. C'était assez impressionnant. Très impressionnant, même. Le père de Sakura se leva, fit le tour de la table et lui dit de s'asseoir à sa place. Gaara sentit son cœur battre très fort. Qu'est-ce qui passait par la tête de cet homme? Il envoyait sa fille à côté de lui... C'était étrange... Mais pas déplaisant. Sakura s'exécuta, avec un regard pour le roux. Une fois assise, elle tapota sa côte. Le roux la sentit, et laissa glisser sa main vers celle de sa petite amie. Les deux se serrèrent mutuellement. Gaara avala sa salive. C'était assez dur de rester de marbre. Il ne s'en était pas rendu compte, mais ses pommettes avaient repris une couleur très rouge. Tout le monde l'avait remarqué, mais personne n'y porta grand intérêt. Après tout, c'était normal.

    M. Haruno se lança dans une sorte de discours faisant l'apologie de l'amour désintéressé, de l'amour franc et sincère, qui perdurait avec les années, etc etc. Ni Gaara ni Sakura ne l'écoutaient. Pas par mépris. Ils étaient juste en train de vivre quelque chose d'incroyable. Ce sentiment éprouvé par ce simple contact, ces seules mains qui se tenaient et ne voulaient plus se lâcher. Rien que cela leur faisait ressentir ce feu dévorant, cette explosion de chaleur, et à la fois, cette envie d'aller plus loin, de se serrer dans les bras, de s'embrasser... Mais la bienséance les en empêchait. Finalement, se rendant compte que son discours était inutile, le père de Sakura y mit fin, proposa de manger le dessert. Gaara ne réussit pas à lâcher la main de sa voisine. Et de toute façon, son estomac n'aurait pas supporté de manger un gramme de nourriture de plus. Il se demanda comment le dire gentiment.

    "Otōsama, je vous remercie énormément pour tout ce que vous avez fait... Mais...
    -Ils ont déjà beaucoup mangé, le coupa Sakura, comprenant ce qu'il cherchait à dire.
    -C'est vrai, ajouta sa mère. Merci d'avoir honoré ce repas.
    -C'était un véritable plaisir, assura Temari. Je n'ai jamais rien mangé d'aussi bon."

    Le père sourit, et compris. Il proposa alors de passer au salon. Sa femme lui souffla quelques mots dans l'oreille qui le surprit, mais qu'il admit comme sensé.

    "Sakura, dit-il... Si tu veux sortir avec ton ami, vas-y."

    La jeune fille ouvrit grand les yeux, et salua son père, avec joie. Elle courut presque dans sa chambre pour se changer, revint habillée normalement, rendit sa veste et son chapeau (qu'elle admira un peu) à Gaara, s'assura que Temari discutait bien avec ses parents et était à l'aise, et tira son koibito (petit ami) dans l'ascenseur. Elle l'embrassa.

    "T'as encore été super. J'ai jamais vu mon père parler autant."

    Elle l'embrassa encore. Ils arrivèrent en bas, et sortirent de la tour. Ils marchèrent, apparemment au hasard. Mais seulement en apparence. Ils se retrouvèrent bientôt sur la Butte. Ils s'assirent. Sakura posa sa tête sur l'épaule de Gaara. Celui-ci posa délicatement la sienne sur celle de la rose, puis passa un bras derrière elle. Comme par une malédiction inconnue, son portable vibra. Pourquoi l'avait-il prit??? Gaara ne voulut pas regarder.

    "Tu devrais voir si c'est pas important, lui dit la rose, en fermant les yeux."

    Gaara soupira, releva un peu la tête, fouilla dans sa poche, sortit l'objet maudit, et regarda. Un message d'un numéro masqué... Il lut.

    "Tu as réussi. Je suis fière de toi."

    Il fut prit d'une sensation bizarre, mais agréable, quelque chose d'irréel... Qui l'amena à poser une question à sa bien-aimée.

    "Dis, Sakura... Tu penses que les morts peuvent parler?
    -Je sais pas... Pourquoi?
    -Parce que je crois que ma mère est fière de moi..."



    * "Bye-cycle" "-Bye-Bye-cycle" est tiré du drama Nobuta wo Produce (à voir absolument!), avec Kamenashi Kazuya, et Tomohisa Yamashita.






    Voilà! Alors? Vous en pensez quoi? N'hésitez pas à balancer les critiques (tant qu'elles sont expliquées, ça me va).

    Pix: Gaara et Sakura. Je ne sais pas de qui elle est, mais je la trouve superbe.

    One Shot 14: Une histoire de peine et de joie


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